À la différence des Cortex de la série A qui sont des processeurs capables d’exécuter des systèmes d’exploitation, le Cortex-M7 est un nouveau microcontrôleur spécialement conçu pour des objets connectés plus autonomes.
Dépourvus de contrôleur mémoire, les Cortex de la série M ne sont pas des microprocesseurs capables d’exécuter des systèmes d’exploitation comme sont capables de le faire les Cortex de la Série A. Les Cortex de la série M sont des microcontrôleurs dédiés aux objets connectés.
Nés en 2004, les microcontrôleurs de la gamme M se sont écoulés à plus de 8 milliards d’exemplaires, dont 2,9 milliards de processeurs incluant au moins un cœur Cortex-M en 2013, et 1,7 milliard d’unités seulement pour le premier trimestre 2014. C’est sur ce florissant marché qu’ARM annonce le nouveau Cortex-M7.
Pour ce Cortex-M7, ARM apporte une nouvelle architecture comprenant le calcul en virgule flottante double précision, des caches d’instructions et de données, des améliorations dédiées au traitement numérique des signaux, et une interface Tightly Coupled Memory (TCM), ce qui rend le M7 deux fois plus performant que le M4, avec par exemple 2,14 DMIPS/MHz au test Dhrystone contre 1,25 DMIPS/MHz précédemment, ou 5 CoreMark/MHz au lieu de 3,5, sans oublier la fréquence maximale qui passe de 168 à 400 MHz.
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, cette augmentation de puissance s’accompagne d’une baisse de consommation pour les objets connectés, donc augmentation de l’autonomie, grâce au fait que le Cortex-M7 est capable de remplacer plusieurs DSP dédiés, mais aussi par le fait qu’il peut s’approprier certaines opérations dévolues au Cortex-A, ce qui donnerait naissance à des systèmes hybrides o ?u Cortex-M serait la puce principale et le Cortex-A le coprocesseur réveillé que lorsque c’est nécessaire, ce qui explique la réduction de la consommation lorsque cette technologie sera déployée, une économie qu’ARM estime jusqu’à 85%.
En attendant que cette technologie débarque dans nos appareils, il est encore bon de préciser que cela risque d’être pour bientôt vu que l’architecture Cortex-M7 est d’ores et déjà à la disposition des fabricants et que, par exemple, Freescale et STMicroelectronics ont d’ores et déjà acquis des licences.