Après les boyaux de mouton, les vessies de porc ou encore le latex, pour nous protéger des maladies vénériennes, allons-nous utiliser des préservatifs fabriqués à partir d’une herbe ? L’idée nous vient d’Australie.
Il y a 3 000 ans av. J.-C, les soldats égyptiens utilisaient des boyaux de mouton ou des vessies de porc pour se protéger des maladies vénériennes. Au XIXe siècle, Charles Goodyear et Thomas Hancock commencent à produire des préservatifs en caoutchouc. Mais ce n’est qu’à partir des années 30 qu’ils commencent à être adoptés par le public. Le véritable déclic a eu lieu pendant la Première Guerre Mondiale, lorsque l’armée américaine a décidé de doter ses soldats de condoms pour éviter les maladies vénériennes. L’avènement du SIDA a depuis contribué à la popularisation des préservatifs.
Au lieu d’être en latex, les préservatifs du futur pourraient être fabriqués à partir de la Spinifex, une plante locale australienne. C’est la découverte faite par des chercheurs de l’université du Queensland. Associée au latex, la nanocellulose de cette herbe permet d’obtenir un préservatif plus fin et plus résistant. Au lieu des 70 et 90 microns d’épaisseur actuellement, ces nouveaux condoms n’ont que 45 microns d’épaisseur, ce qui améliore les sensations.
Cette découverte australienne n’est en fait pas une révolution pour les préservatifs au niveau de sa forme ou de son utilité. Cela reste à l’heure actuelle le seul moyen de se protéger efficacement contre les maladies sexuellement transmissibles. Autrement, l’abstinence marche aussi… Malgré la recrudescence du SIDA, le condom est de moins en moins utilisé par les jeunes. Les chiffres de l’OMS sont d’ailleurs alarmants. Dans ce contexte, la moindre évolution pourrait inciter les gens à se protéger, ce qui serait une excellente chose.