Ce qui au départ constituait « un petit jeu » du cyber espace pour adolescents inspiré par une série américaine de 2007 intitulée « gossip girl », semble aujourd’hui devenir une véritable affaire nationale en France (Intervention de la Ministre de l’Éducation nationale, et autres personnalités de l’hexagone).
« Cindy Mouli », cette jeune lycéenne parisienne à l’origine de l’application dénommée « Gossip » lancée à la mi-mai, ne s’attendait vraisemblablement pas que ce jeu de permettre de colporter « ragots » et « potins » sur le net, dévierait vers un véritable cyber harcèlement.
Naïveté d’adolescence ou mauvaise foi, les réactions à ce qui est considéré comme une nuisance pouvant déraper à tout moment vers un drame, sont multiples et ont entraîné la suspension momentanée de l’application, alors que les syndicats des lycéens beaucoup plus virulents exigent son interdiction définitive.
Aux dires de l’auteure de l’application incriminée, le fait d’avoir interdit cette dernière aux moins de 16 ans cela éviterait de potentiels dérapages ! Mais le fait que l’application ait été selon certaines sources téléchargée jusqu’à 10 000 fois par jour, révèle bien les risques courus d’autant plus que les rumeurs sont rapportées de manière écrite, ou par des éventuelles photos et/ou vidéos et « cerise sur le gâteau », cette dénonciation cybernétique a un caractère anonyme ?!
L’équivalent de cette application outre atlantique, surnommée « Yik Yak » a dévissé et a fait l’objet de nombreuses plaintes judiciaires. L’appel à la vigilance dans les lycées recommandée par les responsables français montre bien le degré des risques engendrés par la teneur des messages mis en ligne en terme de diffamations, injures et atteinte à la vie privée.
D’après un sociologue spécialiste en cyber violences, le fait d’interdire ce type d’application n’est pas suffisant pour éradiquer ce fléau, mais sensibiliser davantage les adolescents sur les méfaits du cyber harcèlement via leur smartphone doit être une démarche volontariste et continue.