Orange va tout faire pour proposer l’iPhone 6, l’iPhone 6 Plus et l’Apple Watch. Cela n’empêche pas Stéphane Richard, le PDG d’Orange, de détailler les rapports complexes qui lient les deux groupes.
C’est mardi, quelques minutes avant le coup d’envoi de la keynote d’Apple, que Stéphane Richard, PDG d’Orange, s’est exprimé sur BFM Business au sujet des rapports complexes qui lient les deux groupes. Alors que l’opérateur aurait pu être tout mielleux dans l’idée s’attirer les faveurs de la marque à la pomme en vue de pouvoir proposer l’iPhone 6, l’iPhone 6 Plus et l’Apple Watch, les propos du patron d’Orange ont été tout, sauf tendre.
C’est de cette manière que Stéphane Richard parle des nouveaux iPhone 6 en déclarant que « « C’est une bonne idée d’avoir deux versions. Mais un téléphone nettement plus grand va dérouter un peu les utilisateurs. Il y a un certain risque à le lancer ». Visiblement sceptique, il enchaine au sujet de la smartwatch en ajoutant que « pour l’instant, les montres connectées disponibles sur le marché n’ont pas remporté un succès extraordinaire », une manière d’exprimer son scepticisme au succès commercial de l’Apple Watch.
Si les produits ne semblent pas forcément avoir emballé Stéphane Richard, ce n’est pas le cas de l’Apple Pay. Le patron d’Orange se félicite qu’Apple se décide à se lancer dans la technologie NFC en déclarant que « Samsung fait déjà du NFC depuis deux ans. Apple est un des derniers à le faire. Un des derniers freins pour que ça démarre, c’était que l’iPhone le fasse ».
Plus que les simples nouveautés dévoilées lors de la keynote de mardi, le patron d’Orange s’est également exprimé au sujet de la culture d’Apple, « une certaine culture de domination » qui fausse l’habituelle relation client-fournisseur. S’il précise que la situation s’est un peu détendue depuis que la marque à la pomme se préoccupe de volume, notamment dans l’idée de se développer en Chine, ce qui relativise la pression sur les autres opérateurs.
Un peu amère, Stéphane Richard ajoute encore que « jamais aucun dirigeant d’Apple ne m’a appelé avant un lancement, je n’ai jamais eu aucune information un ou deux jours avant […] ce qui rend les lancements toujours très compliqués. On ne réserve pas vraiment, on négocie des quotas ». Cette manière de procédé n’a pourtant pas empêché Orange de « préréservé plusieurs dizaines de milliers d’appareils ».