Lors du WWDC, l’information est parvenue presque en catimini, que Safari, le navigateur internet d’Apple attitré de l’iPhone, pourra désormais bloquer les cookies, popups et autres images, mais aussi les publicités en autorisant les extensions venant des Adblockers. Est-ce l’annonce de la fin des vaches grasses pour les éditeurs ?
Bientôt, les développeurs Adblockers vont vraisemblablement mettre au point des extensions anti publicité sur l’iPhone en utilisant l’iOS 9. De quoi mettre en ébullition le monde de l’internet, mais surtout déstabiliser quelque peu Google, qui depuis toujours n’intègre pas dans sa politique de développement la possibilité de la voie ouverte aux bloqueurs de pub sur les navigateurs de mobiles comme c’est le cas déjà pour les Mac et les PC. Il faut dire que contrairement à Apple, Google tire la majorité de son chiffre d’affaires de ces publicités.
Cette ouverture d’Apple de son iOS à ce type d’extensions permet à l’éditeur Adblock Plus de se frotter les mains. Il faut dire que ces extensions sont en plein développement (150 millions de navigateurs les utilisent), et elles ont porté un coup sérieux aux recettes pub de plusieurs sites internet. Les Adblockers sont sortis vainqueurs de toutes les poursuites judiciaires engagées contre eux jusqu’à présent.
Pour les mobiles, les navigateurs internet n’ont pas été concernés par tout ce remue-ménage (à moins de télécharger sur son mobile un navigateur comme Adblock Browser), en tout cas jusqu’à l’annonce faite cette semaine par Apple ouvrant la voie aux extensions pour Safari.
Quid de Google après cette annonce ? De par sa position de leader mondial pour la pub sur internet, l’impact de la décision d’Apple aura un impact, car Google mène des essais techniques de contre attaques envers les Adblockers, mais avec un succès très relatif. On n’oublie pas que Google achète « l’inaction » de Adblock Plus depuis 2 ans en payant ce dernier pour son apparition sur une liste blanche aux côtes de Microsoft et Amazon et ainsi préserver une coquette somme de son chiffre d’affaires.
Enfin et pour tempérer quelque peu l’impact de l’annonce d’Apple, il est utile de rappeler les extensions ne concerneront pas les Smartphones et tablettes, et ensuite les extensions Adblockers n’accèdent pas aux applications, donc Facebook et Twitter sont intouchables, et ce n’est pas rien !