En raison des rayonnements émis par les téléphones et tablettes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) recommande de réduire l’exposition des plus jeunes aux nouvelles technologies.
« Les enfants sont, tout comme les adultes, exposés aux diverses sources de rayonnement électromagnétique présentes dans l’environnement », explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) dans un avis que près de trois cents pages. Elle précise dans ce document que les champs basses fréquences proviennent du transport et de la distribution de l’électricité, des champs radiofréquences provenant des sources de radio et télédiffusion, de communication mobile et notamment de l’ensemble des appareils domestiques qui émettent des rayonnements. Elle cite notamment certains dispositifs émetteurs comme les jouets radio-télécommandés, les veilles-bébés, les dispositifs de surveillance, les talkies-walkies ou encore les robots communicants, sans omettre les tablettes et les smartphones utilisés à partir d’un âge de plus en plus précoce.
Invitée par les pouvoirs publics à se pencher sur la question de la nocivité des fréquences comprise entre 10 kHz et 300 GHz, l’ANSES constate que les enfants sont quotidiennement exposés aux radiofréquences dès leur plus jeune âge, parfois même avant qu’ils ne viennent au monde.
C’est pour cette raison que la conclusion de son avis est que l’exposition aux radiofréquences a « un effet possible » sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives. « Les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent », nuance le rapport. Cette nuance permet de dire que « rien ne permet de conclure, en l’état actuel des études, à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique ni d’effets cancérogènes ou tératogènes ».
C’est en considérant que « les enfants peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus » que l’ANSES émet une série de recommandations destinées à réduire l’exposition des plus jeunes aux champs électromagnétiques. L’agence ne formule cependant aucune interdiction.
Un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil
En fait, le message que veut faire passer l’ANSES est qu’il faut faire preuve d’« un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants ». L’agence recommande par exemple que les adultes « limitent l’utilisation » par les mineurs de dispositifs électroniques émetteurs et ne laissent pas utiliser un mobile au contact du corps « pour éviter les éventuels effets thermiques ».
Pour finir, l’ANSES explique aussi qu’il faut réaliser encore de nombreuses études complémentaires afin de déterminer la dangerosité des ondes électromagnétiques. En clair, c’est surtout le principe de précaution qui transparait dans cet avis.