Le projet de loi El Khomri, qui doit réformer le droit du travail, suscite la grogne de beaucoup de monde. C’est dans ce contexte tendu que Manuel Valls annonce une série de mesures destinées à favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Cette initiative est devisée entre 400 et 500 millions d’euros par an.
C’est aux organisations lycéennes et étudiantes conviées lundi à Matignon que le Premier ministre a présenté sa série de mesures. Il s’agit par exemple de la prolongation des bourses accordées aux jeunes d’origine modeste, après obtention de leur diplôme pour quatre mois maximum. Concrètement, les titulaires d’un CAP, d’un baccalauréat professionnel, d’un BTS, d’un DUT, d’une licence, d’un master ou d’un diplôme d’ingénieur qui étaient boursiers pendant leurs études pourront demander la prolongation de leur bourse pour quatre mois maximum, le temps de décrocher un emploi après avoir décroché leur diplôme.
Cette nouvelle aide, une aide à la recherche d’un premier emploi (ARPE), débutera à partir de la rentrée 2016, ce qui signifie qu’elle sera versée entre septembre et décembre prochain. Manuel Valls estime qu’elle devrait concerner environ 126 000 bénéficiaires potentiels, pour un coût de 130 millions d’euros par an.
Il a aussi annoncé un renchérissement du coût des CDD pour favoriser l’embauche en CDI, une manœuvre qui se fera au travers d’une taxation plus lourde des CDD par le biais des contributions patronales à l’assurance chômage. D’optionnelle, cette mesure devient désormais obligatoire. Ce sera aux partenaires sociaux de définir le barème et le champ d’application de cette mesure.
Malgré les quotas appliqués dans plusieurs académies, Matignon annonce également une augmentation de 2 000 places par an en STS, pendant cinq ans. Cette mesure vise à soutenir bacheliers professionnels qui souhaitent poursuivre des études et pour lesquels la voie STS est la plus appropriée, une initiative qui concerne avant tout les métiers « d’avenir ».
Taxation des #CDD : Le gouvernement se noie dans une démagogie dont le seul effet certain est le chômage.
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 11 avril 2016