Dans le but de servir plus rapidement ses clients, Amazon axe sa stratégie sur les robots. L’arrivée de ces robots révolutionne la manière de travailler, mais met aussi en danger des postes de travail.
En tant que leader mondial de l’e-commerce, Amazon continue à embaucher des milliers d’employés pour ses centres de distribution. Mais parallèlement à cela, la société mise son avenir sur la technologie en « embauchant » déjà plus de 15 000 robots. Son idée est simple : utiliser des robots pour traiter plus rapidement les commandes des clients.
Cette stratégie a déjà produit des changements au sein de l’entreprise, notamment aux États-Unis. Au lieu que cela soit les humains qui aient cherché les produits, ce sont désormais les robots qui s’en chargent de plus en plus.
Les employés faits de chair et d’os se retrouvent désormais de plus en plus relégués au rôle d’emballeur. Pour Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities, « Les véritables travailleurs vont avoir moins à faire. Il est évident que les humains vont perdre des emplois. Il y aura exactement le même impact sur le commerce de détail que celui que les robots ont eu sur l’industrie de fabrication ».
Alors qu’Amazon a ouvert aux journalistes un entrepôt pour leur montrer les Kiva, les derniers modèles de robots engagés par le géant de l’e-commerce, Dave Clark, vice-président des opérations dans le monde entier, s’est empressés de dire : « Nous continuons à engager des employés, et aucun employé n’a été négativement impacté par l’arrivée des Kiva ». Il n’oublie pas de souligner qu’Amazon a embauché 80 000 travailleurs saisonniers pour les vacances, soit 14% de plus que l’année dernière.
Pour Harley Shaiken, un professeur et spécialiste du travail à l’UC Berkeley, « La notion de robot est destinée à remplacer les travailleurs. Il est destiné à réduire les coûts en main d’œuvre ». Il ajoute que « Il ne suffit pas de dire que personne n’a jamais été négativement impacté pour augurer les perspectives d’avenir ».
Mais la question des robots tueurs d’emplois ne concerne pas qu’Amazon vu que la même problématique existe déjà depuis longtemps dans l’industrie, notamment la construction automobile. Le cas particulier d’Amazon est que le géant de l’e-commerce ouvre la porte de la robotisation à grande échelle de la distribution.
Concrètement, cela signifie que si Amazon le fait, les concurrents devront également le faire tôt ou tard pour s’aligner et rester concurrentiels, ce qui risque bien de mettre en péril de nombreux emplois.