Peut-on parler d’un accord historique pour l’Europe numérique ? La commission Européenne vient d’entériner un accord comprenant 2 volets : le roaming intra européen et la neutralité du net.
D’après le commissaire européen au numérique, Günther Oettinger, l’Europe a franchi un nouveau pas dans la régulation et la défense des utilisateurs de communication téléphonique et virtuelle.
Accord sur l’abolition du roaming
C’est officiel, le 15 juin 2017, il n’y aura plus de roaming, en tout cas dans l’espace européen, mis à part une certaine exception prévue afin d’éviter les abus. Grosso modo, dans 2 ans, appeler ou recevoir un appel d’un pays de l’UE coûtera 0 centime du moins tant que la consommation ne dépasse pas la moyenne consommée dans son pays (autrement dit dans les limites du forfait hexagonal), sinon des frais de surcharge seront facturés. Cette dernière exception est prévue afin de limiter les abus, notamment les utilisateurs tentés de souscrire un abonnement dans un pays européen où ce dernier est moins cher que chez soi. Certaines voix s’élèvent pour dire qu’on impose un lien de fidélité entre l’utilisateur et l’opérateur d’origine. Au cours des deux années à venir et en attendant que le roaming disparaisse définitivement, ce dernier fera l’objet de réduction tarifaire progressive jusqu’à l’échéance du 15 juin 2017.
Accord sur la neutralité du net…
Il s’agit du second volet de l’accord à l’UE. Malgré une durée de débats marathonienne, le concept de la neutralité du net a été adopté ; celui-ci prévoit un accès libre, sans restriction ni exclusive à Internet. Théoriquement, il n’y aura plus à faire payer un internaute dès que le service demandé est considéré « gros mangeur » de données (exemple les vidéos de plate forme en ligne) comme Netflicx, ou YouTube. L’accord va jusqu’à interdire aux fournisseurs services Web, de procéder à des rémunérations aux opérateurs télécoms pour un service VIP (livraison ultra rapide des contenus) négligeant les « petits et moyens » fournisseurs. Toutefois, la porte reste ouverte pour certains services dits « spécialisés » qui pourront avoir droit à certaines faveurs de priorité dans le trafic par rapport à d’autres services dits « normaux » ?! L’accord stipule toutefois que cette action de priorité ne doit pas entraver ni ralentir la connexion pour l’ensemble des internautes.
En résumé, cet accord avec ses deux volets a comme d’habitude fait des contents et des mécontents, des satisfaits et des insatisfaits, et bien sûr des politiciens qui se targuent d’être derrière l’accord qui a été conclu, combien même ces politiciens sont de la catégorie des … eurosceptiques, suivez mon regard !