L’abus de position dominante de Google n’est pas seulement dans le collimateur de la Commission européenne, mais aussi dans celle de Yandex qui a décidé de porter plainte contre la firme de Mountain View.
Les pratiques de Google vis-à-vis de l’abus de position dominante sont discutées depuis un certain déjà en Europe vu que la Commission européenne est en train d’enquêter à ce sujet. La même situation existe également en Russie, à la différence près que Yandex a décidé de saisir la justice.
Le groupe russe Yandex, qui est derrière le premier moteur de recherche de Russie, vient en effet de porter plainte contre Google pour abus de position dominante. Il est reproché à la firme de Mountain View certaines pratiques liées à Android, par exemple l’interdiction de préinstaller certaines de ses applications de moteur de recherche sur les smartphones sous Android alors que les fabricants sont obligés de préinstaller les applis de Google Apps, à commencer par configurer le moteur de recherche Google par défaut.
Bien que Yandex détienne 60% des parts de marché au niveau des moteurs de recherche sur le territoire russe, il est confronté à ce blocage sur les mobiles où Android représente 86% du parc russe.
C’est donc pour cette raison que Yandex vient de déposer une plainte contre Google auprès de la Federal Antimonopoly Service (FAS) de Russie pour abus de position dominante. Le but de Yandex serait d’obliger Google à ne plus faire de son moteur de recherche le moteur de recherche par défaut des smartphones Android.
« Nous considérons que tous les constructeurs de smartphones devraient avoir le choix d’intégrer le moteur de recherche par défaut et les services préinstallés qu’ils désirent. Google ne devrait pas refuser aux constructeurs le choix de préinstaller des applications concurrentes. C’est pourquoi nous portons à l’attention du public le fait qu’il est nécessaire que Google sépare son OS mobile du moteur de recherche Google et de ses autres services », a déclaré Ochir Mandzhikov, un représentant de Yandex.
Alors que pratiquement le même débat à lieu en Europe, séparer le moteur de recherche des autres activités de Google notamment, il va être intéressant de voir comment ce dossier va aboutir de l’autre côté de l’Oural.