Pour avoir faussé ses résultats de recherche, Google est accusé de tricherie par Bruxelles. John Donahoe, le patron d’eBay, a soutenu les arguments du moteur de recherche.
La Commission européenne a enquêté pendant près de cinq ans sur le fait de savoir si Google avait abusé de sa position dominante avec son moteur de recherche, d’avoir délibérément favorisé ses propres services commerciaux dans les résultats de recherche.
Dans ce dossier, les choses se sont accélérées le 15 avril dernier, lorsque la Commission européenne avait officiellement accusé Google d’abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne. Le point central du dossier est que la firme de Mountain View favoriserait systématiquement son propre comparateur de prix (Google Shopping) dans les pages de résultats de son moteur de recherche général. Elle détournerait ainsi artificiellement le trafic des autres portails développés par des sociétés tierces.
Pour sa défense, Google a déclaré être en profond désaccord avec l’Union européenne en faisant valoir que l’entreprise se considère en concurrence avec Amazon et eBay, des services qui concentrent « bien plus d’audience ».
Dans une interview, John Donahoe, le CEO d’eBay, estime que Bruxelles se fourvoie dans son enquête antitrust lancée contre Google. Selon lui, l’approche européenne n’est pas pertinente au sujet des comparateurs de prix.
Contrairement à ce que prétendent les comparateurs de prix qui soutiennent l’action de la Commission européenne, John Donahoe a affirmé au Financial Times que Google et eBay sont effectivement des « concurrents directs ». « Oui… nous sommes dans une forte concurrence », a-t-il déclaré.
Alors que la procédure européenne pourrait déboucher sur une amende de plusieurs milliards d’euros et de nouvelles limitations pour les activités commerciales de Google dans le marché de l’UE, qui représente environ un tiers du chiffre d’affaires estimé de l’entreprise, le soutient d’eBay est certainement une bonne chose pour la firme de Mountain View.