Si vous n’avez jamais visité un répartiteur, bonne nouvelle, Orange a ouvert les portes des sous-sols de Levallois-Perret.
D’une manière simpliste, un répartiteur est un local d’un opérateur qui sert à interconnecter tous les clients, qu’ils soient en cuivre ou en fibre. Alors que le mystère plane derrière cette appellation, Orange a ouvert les portes des sous-sols de Levallois-Perret.
La première salle du répartiteur cuivre, avec ses baies, ses kilomètres de fils blancs, bleus et rouges, sont tout simplement ahurissant.
La scène devient encore plus surréaliste lorsqu’une technicienne arrive en tirant un câble tout le long de la salle pour venir le connecter à la main à l’emplacement correspondant. « Quelqu’un vient de changer d’opérateur », commente René-Pierre Bidaud, Directeur Technique chez Orange France.
Et oui, première surprise, de petites mains, en coulisses, modifient manuellement nos raccordements !
Juste à côté, la salle du répartiteur fibre est plus petite, plus propre. Pour cause, cette technologie est plus moderne et prend moins de place. De fait, son agencement est radicalement différent, avec une simple armoire qui suffit à rassembler nettement plus de clients qu’en liaison cuivre.
Plus profondément dans les entrailles de Levallois-Perret, un bâtiment qui porte toujours le vieux logo PTT sur sa porte d’entrée, on peut découvrir un décor digne d’Aliens avec de larges câbles gainés de noir qui courent le long des murs pour arriver sous la rue et partir en tous sens pour amener les services téléphoniques et internet chez tous les clients.
À l’heure actuelle, il s’agit encore en grande partie de cuivre. Pourtant, l’objectif est d’accélérer le déploiement de la fibre pour rendre raccordable 12 millions de foyers d’ici fin 2018 alors qu’il y a tout juste 1 million de clients fibres à fin 2015.
Alors que ce répartiteur concerne Orange, il est évident que tous les opérateurs sont dotés du même genre d’installations. Le passage à la fibre, tant que le cuivre n’aura pas disparu, va d’ailleurs engendrer de doubles locaux, que c’est le cas à Levallois-Perret.