Malgré tous les efforts des ayants droit, les contenus piratés continuent à proliférer sur internet. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre en considération les chiffres annoncés par Google. Uniquement pour le mois de février, le moteur de recherche a reçu 77 666 580 demandes de déréférencement de liens vers des pages proposant des contenus illicites. Pour pouvoir s’imaginer ce que ce nombre de demandes représente, il faut savoir que cela correspond à une moyenne de 30 demandes par secondes !
Si Google reçoit toutes ces demandes de déréférencement, c’est en raison du Digital Millennium Copyright Act, instauré en 1998, qui protège les œuvres des ayants droit contre le piratage sur internet. La procédure mise en place est d’ailleurs similaire à celle mise en place pour le droit à l’oubli.
Plus en détail, Google précise que le plus gros demandeur de déréférencement a été l’industrie du disque britannique. À elle seule, elle a fait plus de 6,7 millions de demandes uniquement pour le mois de février.
Alors que le nombre de demandes ne cesse d’exploser ces dernières années, ce processus de blocage des contenus piratés s’apparente à l’éternelle guerre entre le bien et le mal, de la course poursuite entre le bon et le méchant. Plus l’un fait des efforts pour rattraper l’autre, plus l’autre fait des efforts pour le distancer. En clair, si le nombre de demandes explose, c’est aussi et surtout parce que le nombre de contenus piratés mis en ligne explose aussi. Dès lors, est-ce que l’un ou l’autre des camps gagnera un jour cette bataille ? Cela semble peu probable. Tant que les pirates innoveront, ils auront toujours une longueur d’avance.