Aujourd’hui, le World Wide Web a 30 ans, son fondateur, Tim Berners-Lee, l’ingénieur et informaticien anglais Tim Berners-Lee, avait proposé pour la première fois le système qui allait devenir le WWW le 11 mars 1989.
Il y a trente ans, un jeune spécialiste de l’informatique qui travaillait au CERN trouvait comment combiner l’accès à l’information et un désir de connectivité et d’ouverture. Sa proposition est devenue le World Wide Web. Pour célébrer le trentième anniversaire de cette invention révolutionnaire, une journée spéciale est prévue au CERN le 12 mars.
En mars 1989, alors qu’il travaillait au CERN, Sir Tim Berners-Lee rédigeait sa première proposition pour un système hypertexte basé sur internet permettant de relier différents ordinateurs et d’accéder ainsi à des informations. En novembre 1990, cette idée de « toile de nœuds d’informations dans laquelle l’utilisateur peut naviguer à son gré » était formalisée sous la forme de la proposition « WorldWideWeb : Proposition pour un projet hypertexte », présentée par Tim Berners-Lee et l’un de ses collègues du CERN, Robert Cailliau. Avant la fin de l’année, Tim Berners-Lee avait mis en place les premiers éléments-clés, à savoir le langage HTML, le protocole HTTP et le nommage URL, et créé le premier serveur, navigateur et éditeur web (appelé WorldWideWeb).
Le 30 avril 1993, le CERN mettait la dernière version du logiciel WWW dans le domaine public, afin que toute personne puisse l’utiliser gratuitement et l’améliorer. Cette décision encouragea l’utilisation du web et permit à la société d’en bénéficier : la moitié de la population mondiale utilise maintenant le web, et il existe plus de deux milliards de sites. Le principe d’ouverture a toujours été ancré dans la culture du CERN, depuis la signature de sa Convention constitutive en 1953. Le Laboratoire encourage la diffusion et le partage libre des logiciels, des technologies, des publications et des données, au moyen d’initiatives comme par exemple les logiciels libres, les matériels libres, la publication en libre accès et le portail des données ouvertes du CERN.
« C’est un grand honneur et une grande fierté, pour le CERN, d’accueillir un événement marquant le 30e anniversaire de la proposition de Tim Berners-Lee sur ce qui allait devenir le World Wide Web, et je suis ravie que Sir Tim soit avec nous à cette occasion, a déclaré Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN. L’invention du web a transformé notre monde, et continue d’être un exemple qui montre à quel point la recherche fondamentale contribue à nourrir l’innovation. La culture d’ouverture du CERN a été un facteur décisif dans la décision prise par le Laboratoire en 1993 de rendre le web accessible gratuitement à tout le monde ; cette décision a été cruciale pour son développement et sa diffusion à grande échelle. »
Le matin du 12 mars, l’événement Web@30 au CERN marquera le début d’une série de célébrations dans le monde entier. Sir Tim Berners-Lee, Robert Cailliau et d’autres pionniers et experts du web partageront leurs visions sur les défis et les possibilités qu’amène le web. La manifestation, qui sera ouverte par Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN, est organisée par le CERN en collaboration avec deux organisations fondées par Tim Berners-Lee : la World Wide Web Foundation et le World Wide Web Consortium (W3C).
Dans le cadre d’un projet visant à préserver certains des biens numériques associés à la naissance du web, le CERN a organisé un hackathon, du 11 au 15 février 2019, pour recréer le premier navigateur (le WorldWideWeb) au moyen de technologies actuelles. Le CERN avait auparavant encouragé la restauration du tout premier site web et du navigateur en mode ligne.
Pour souligner cet anniversaire, Berners-Lee a repris ses idées sur Internet dans une nouvelle lettre publiée hier.
Tim Berners-Lee admet qu’Internet a maintenant beaucoup de problèmes. Les utilisateurs sont victimes de harcèlement en ligne, de piratages sponsorisés par l’État et d’autres comportements criminels. Les modèles de revenus basés sur les annonces récompensent « clickbait », alors que les fausses nouvelles se propagent de manière virale. Et même si elles peuvent être enrichissantes, les plateformes de médias sociaux sont également devenues le foyer de l’indignation politique et des conversations polarisantes.
Malgré tout, Berners-Lee a bon espoir quant à la capacité des humains et des systèmes à s’améliorer. Il dit :
Tout ce que le Web a changé au cours des 30 dernières années, il serait défaitiste et dénué d’imagination de supposer que le Web tel que nous le connaissons ne peut pas être amélioré pour le mieux au cours des 30 prochaines années. Si nous renonçons à construire de meilleurs Web maintenant, alors le Web ne nous aura pas manqué. Nous aurons échoué le web.
Pour célébrer le trentième anniversaire de cette invention révolutionnaire, une journée spéciale est prévue au CERN le 12 mars.
Vous pouvez entendre Berners-Lee parler davantage de sa vision du Web, il parlera aujourd’hui en direct sur des flux YouTube diffusés par l’Organisation européenne de la recherche nucléaire (le 12 mars à 2 h 50 HE) et le Science Museum (basé à Londres). 12e à 13h00 HE).
Quand on sait que le CERN va dominer le monde en 2036 après une 3e guerre mondiale pour détenir la technologie de voyage dans le temps, on a plus important à gérer qu’internet… El, Psy, Kongroo !