Facebook a fait de l’élimination des « fake news » son cheval de bataille et lutte constamment contre ce fléau, surtout après les critiques dont il a fait l’objet ces derniers temps, le PDG et fondateur de Facebook a estimé vendredi qu’ « Il y a beaucoup trop de sensationnalisme, de désinformation et de polarisation dans le monde aujourd’hui », il ajoute que les « réseaux sociaux permettent aux gens de diffuser les informations plus rapidement que jamais ».
Ceci illustre à la perfection le combat incessant que rencontrent les entreprises technologiques comme Facebook, Google ou Twitter accusées de ne pas suffisamment combattre le phénomène ou d’user de censure lorsqu’elles interviennent pour le contrer. Mark Zuckerberg ajoute : « C’est pourquoi il est important que le fil d’actualités mette en avant une information de qualité […] J’ai demandé à nos équipes de s’assurer que nous donnons la priorité aux informations fiables (réellement) informatives et locales », poursuit-il. Pourtant une question subsiste : « la question ardue à laquelle nous tentons de répondre, c’est comment décider quelles sont les sources d’informations largement considérées comme dignes de foi dans ce monde si divisé ? »
Le PDG de Facebook a fait de la lutte contre les contenus à problème son défi personnel de 2018, il semble avoir trouvé un début de solution au problème de fiabilité des médias sur Facebook en faisant voter ses utilisateurs sur la confiance qu’ils leur accordent, voici l’origine de cette réflexion qu’il a publiée sur son profil : « Nous aurions pu essayer de le faire nous-même, mais nous ne sommes pas à l’aise avec ça. Nous avons pensé confier la tâche à des experts extérieurs, mais cela n’aurait pas résolu le problème d’objectivité. Ou nous pouvions le demander à vous, la communauté, pour avoir vos remarques et déterminer le classement ».
L’Alliance des Médias d’Information (News Media Alliance) a réagi favorablement aux déclarations de Facebook « Cette annonce va dans une direction positive ». L’association qui représente 2000 organismes de presse reste sur ses gardes en déclarant « ne pas savoir comment le système proposé va vraiment fonctionner ».
Cette décision est la 2e plus grande du réseau social en une semaine, suivant notamment l’action entreprise pour minimiser l’apparition de contenu des médias et des marques sur le fil d’actualités des utilisateurs de Facebook, les faisant passer de 5 à 4% en total.
Le doute plane encore cependant sur les modalités d’application de cette mesure et sur sa neutralité étant donné le recours à l’avis partisan des utilisateurs. Rappelons qu’un questionnaire devrait apparaître aléatoirement sous certaines publications sur Facebook pour recueillir l’avis des internautes les concernant. Les médias qui seront mal notés se verront reléguer au dernier plan des publications qui apparaîtront sur le fil d’actualité du réseau social.