En publiant la photo d’un ours polaire affamé, l’idée de la photographe Kerstin Langenberger était de montrer les conséquences du réchauffement climatique sur les animaux. Cette initiative suscite l’émotion du web.
C’est avec la légende « Pour les touristes et les photographes de la faune et la flore, Svalbard (*) est l’endroit où il faut se rendre pour croiser des ours polaires. Et d’ordinaire, oui, on en croise : magnifiques, photogéniques, en train de jouer ou de chasser… » que la photographe allemande Kerstin Langenberger a publié la photo d’un ours polaire famélique, squelettique de ne pas pouvoir se nourrir.
Cette initiative de la photographe vise à attirer l’attention sur l’une des conséquences du réchauffement climatique, les conditions de vie des animaux, notamment des ours polaires.
Kerstin Langenberger explique avoir été aux premières loges pour voir la fonte de la banquise. Elle évoque aussi des étés chauds comme jamais auparavant.
« Oui, j’ai vu des ours en bonne santé. Mais j’ai également vu des ours morts ou affamés. Des ours polaires qui déambulent le long de la côte, en quête nourriture […] Les femelles sont les plus minces. Avec la fonte des glaces, elles se retrouvent coincées à un endroit sans avoir assez à manger », témoigne-t-elle.
Cette photo a suscité l’émotion sur le web vu qu’elle a été partagée plus de 35 000 sur Facebook.
La plupart des commentaires appellent les pouvoirs publics à agir, à prendre à bras-le-corps le problème du réchauffement climatique.
La reprise de ce cliché par la presse nationale a été l’occasion de publier une autre image, du photographe animalier Paul Nicklen. Il s’agit cette fois d’un ours polaire à terre, une scène qui date de l’année dernière.
Selon lui, « On ne peut pas être sûr à 100% qu’il soit mort de faim, néanmoins c’est clairement probable ».
Il est bon de rappeler que l’Union internationale pour la conservation de la nature considère les ours polaires de l’Arctique comme l’une des espèces « les plus vulnérables » en raison de la fonte des glaces qui s’accélère depuis plusieurs décennies.
Alors qu’un sommet mondial sur le climat est prévu à Paris, est-ce que la cause animale y sera abordée ?