Tout a déjà commencé en septembre dernier, lorsque Google et Microsoft avaient déjà mis fin à une vingtaine de procédures pour violation de brevets qui les opposaient en Allemagne et aux États-Unis. Ce revirement de situation a surpris alors que l’éditeur de Redmond propose de plus en plus d’applis sur Android et qu’il utilisait les recours légaux comme moyen de pression. Mais aujourd’hui, la hache de guerre semble véritablement enterrée.
Tant Google que Microsoft ont annoncé le retrait des réclamations respectives portées à l’encontre de l’autre devant les régulateurs. Le premier évoque que « nos sociétés se concurrencent avec énergie, mais nous voulons que ce soit via les mérites de nos produits, pas par des procédures légales » alors que le second parle d’une décision « en accord avec nos nouvelles priorités légales ». A priori, les demandes de royalties faites par le groupe de Redmond subsistent par contre.
Dans ce retour à la paix, Microsoft va très loin en se retirant de plusieurs lobbies anti-Google. Fin janvier, l’entreprise a par exemple quitté l’association Fairsearch, constituée pour dénoncer les pratiques de Google en matière de concurrence en Europe. Le géant de Redmond a aussi coupé les ponts avec ICOMP, un autre groupe qui attaque également e géant du web.
Cette annonce survient alors que la Commission européenne vient d’accuser Google d’abus de position dominante avec Android, notamment en raison de l’obligation d’installer de nombreux services pour accéder au Play Store, une pratique qui viserait à barrer la route à la concurrence. La firme de Mountain View encouragerait même financièrement les constructeurs à n’intégrer que son moteur de recherche sur leurs mobiles. La Commission a donc adressé ses reproches à Google en lui donnant 12 semaines pour répondre.