Alors que les États-Unis défendent un internet libre et ouvert, ce sont eux qui détiennent la mainmise sur le réseau mondial. Face à cela, la France appelle à de nouvelles règles de gouvernance d’internet.
Quel sera l’avenir d’internet, ce réseau mondial censé connecté tous les peuples de la planète ? Son futur semble parsemé d’embuche entre la mainmise imposée par les États-Unis qui ne plait pas à certains pays au point que des nations comme la Chine, la Russie ou encore l’Iran envisagent de se doter de réseaux fermés et contrôlés.
De fait, au lieu d’avoir un internet « libre et ouvert » tel que prôné par les États-Unis, ce qui a notamment débouché sur les révélations Edward Snowden sur les pratiques de la NSA, plusieurs pays appellent à une gouvernance d’internet plus ouverte et équitable, mais aussi plus surveillée.
Si la Chine ou la Russie évoquent déjà clairement cette volonté, depuis le sommet de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) de Dubaï l’année dernière, la France pourrait bien emboiter le pas dans ce sens. En effet, une étude du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) propose de changer les règles de régulation d’internet au niveau international.
Paris devra accueillir un forum, le 10 marsprochain, pour débattre de cette question, des discussions qui pourraient sérieusement remettre en cause les rôles de l’ICANN, qui gère les noms de domaine au niveau international, mais qui dépend surtout du secrétaire américain au commerce.
Cette éventuelle refonte de la gouvernance d’internet devrait par ailleurs aborder d’autres thèmes connexes, comme la neutralité du web, la protection des données personnelles ou encore la fiscalité des acteurs multinationaux.
Si le forum parisien n’est qu’une réunion informelle, c’est au Brésil, en avril prochain, que se tiendra un sommet officiel sur la question, un sommet qui risque bien de faire des vagues.