Décès du PDG de Nintendo : l’heure des changements a sonné

Hicham EL ALAOUI
Rédigé par Hicham EL ALAOUI

En décédant d’un cancer à l’âge de 55 ans, Satoru Iwata laisse vacant le poste de PDG de Nintendo. Alors que la firme japonaise était à un tournant, ce décès va certainement accélérer les changements.

PDG depuis 13 ans du groupe Nintendo Satoru Iwata est décédé ce weekend des suites d’un cancer. Alors qu’il était considéré comme étant un développeur de génie, c’est en 2000 qu’il a rejoint Nintendo. Après une ascension fulgurante, il s’est retrouvé à la tête du groupe dès 2002.

Avec des consoles aussi emblématiques que les gammes DS (portables) et Wii (modèles de salon), il a su donner un nouvel élan à Nintendo. « C’est lui qui a élargi la population de joueurs », rappelle le quotidien Nikkei.

Mais ces derniers mois, plus rien n’allait chez Nintendo, avec son chiffre d’affaires 2014/15 qui était retombé à la hauteur de celui de 2002/03. Alors que Satoru Iwata était perçu comme voulant orienter Nintendo sur des activités liées aux consoles et jeux dédiés, il a amorcé un changement de stratégie, par le biais d’un partenariat avec la société japonaise DeNA, pour lancer des applications sur smartphones.

Alors que ce changement de cap était perçu comme très prometteur, Satoru Iwata est décédé avant qu’elle ait pu être totalement mise en place. Les changements qu’il a amorcés devraient donc se poursuivre.

Pour assurer l’intérim, en attendant la nomination d’un nouveau PDG, ce sont Shigeru Miyamoto (célèbre créateur de jeux et personnages), et Genyo Takeda, un des actuels dirigeants de Nintendo, qui reprennent la direction du groupe.

Les investisseurs ont bien pris l’annonce de ce décès vu que le titre Nintendo a pris 1,48% à 19.805 yens après s’être envolé de plus de 4% à l’ouverture après l’annonce du décès.

Alors que l’heure des changements a sonné pour Nintendo, Satoshi Tanaka, analyste de Daiwa Securities émet quelques craintes : « J’ai peur que l’équilibre de l’entreprise soit rompu sans M. Iwata ».

TAGGED :
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Quitter la version mobile