Dans un avenir plus ou moins proche, Apple compte piéger les voleurs d’iPhone. Un brevet indique que des preuves pourraient être collectées dans le but de les envoyer à la police.
Dans un avenir plus ou moins proche, voler un iPhone pourrait devenir très risqué pour le voleur, c’est ce que révèle un brevet récemment déposé par Apple. Pratiquement, l’idée de la marque à la pomme est d’utiliser les différentes fonctions du smartphone pour collecter des preuves, des éléments à charge qui pourraient être envoyés à la police.
Plus exactement, Apple évoque par exemple la possibilité d’utiliser le capteur Touch ID pour collecter les empreintes digitales du voleur. L’iPhone pourrait aussi considérer les images (selfies) et vidéos prises comme des preuves, tout comme les enregistrements sonores. Comme l’explique le brevet n° 20160248769, les données collectées seraient centralisées sur un serveur pour être mises à disposition du propriétaire légitime de l’iPhone, avec la possibilité de les faire suivre à la police.
La technologie décrite par ce brevet s’inscrit comme un complément à la fonction Localiser qui est déjà disponible actuellement, un outil qui permet de géolocaliser son iPhone, de le faire sonner, de le bloquer ou d’effacer son contenu. Le relevé des preuves incriminantes ne serait pas une opération qui serait faite automatiquement. Le propriétaire devra spécifiquement initier la capture des données en activant un trigger.
Le problème du Touch ID
Pour tous les propriétaires d’iPhone qui se font voler leur smartphone, la mise en place de cette technologie serait une réelle plus-value pour le terminal. Mais en y réfléchissant de plus près, cela poserait aussi un gros problème.
En effet, le dispositif Touch ID est actuellement conçu de manière à ce que les données de l’empreinte digitale soient immédiatement cryptées pour qu’elles ne puissent pas sortir de l’iPhone sans être chiffrées par souci de protection des données. Un tel système signifierait qu’une empreinte, celle du voleur, pourrait être envoyée en clair, ce qui est totalement contradictoire, ce qui est assimilable à une faille de sécurité.
De fait, l’implémentation de cette technologie va s’avérer très délicate à mettre en place. Il s’agit aussi de souligner qu’il ne s’agit que d’un brevet, une idée qui ne sera peut-être jamais proposée dans un iPhone.