Avec les panneaux d’affichage monumentaux dans les couloirs et sur les quais du métro parisien, il est difficile d’échapper à l’annonce de SFR qui a inauguré le 4 octobre dernier son premier tronçon 3G. Mais qu’en est-il des autres opérateurs ?
Pouvoir utiliser la 3G dans le métro parisien est une bonne chose pour les usagers, mais l’offre est pour le moment très réduite, car seule SFR propose de la 3G, et seulement sur un tronçon. En attendant l’arrivée des concurrents, la filiale de Vivendi profite au maximum de cette opportunité marketing. Mais qu’en est-il d’Orange, de Bouygues Telecom et de Free Mobile ?
Selon la Régie Autonome des Transport Parisiens (RATP), seul Bouygues Telecom aurait débuté des pourparlers, sans que rien ne soit signé pour le moment. Il est certain que tous les opérateurs sont intéressés, mais que les « termes du contrat » doivent être encore négociés.
Il est par ailleurs vrai que ces termes ne sont pas simples à respecter, car la RATP place la barre très haute au niveau de ses exigences.
Ainsi, les opérateurs souhaitant couvrir le métro parisien avec la 3G devront payer une redevance annuelle de 3,6 millions d’euros selon un chiffre publié par Libération, alors qu’elle s’élève qu’à 1,2 million pour la 2G actuelle. À cela s’ajoute le financement des infrastructures, les antennes qui doivent être toutes changées, soit 20 à 30 millions d’euros.
Si les opérateurs n’ont pas à se préoccuper sur la maîtrise d’ouvrage qui est entièrement réalisée par la RATP, les négociations sur l’infrastructure s’annoncent compliquées, car il s’agit d’antennes mutualisées, ce qui devrait permettre à SFR de rentrer en partie dans ses investissements. Par contre, pour la fibre optique qui relie les antennes, il faudra obligatoirement passer par la fibre optique de la RATP, moyennant une redevance annuelle de 5 millions d’euros supplémentaires.
Sans compter les pénalités de retard, car la RATP exige dans son cahier des charges que tout doive être couvert en l’espace d’environ trois ans, la couverture de la 3G dans le métro est donc un investissement suffisamment onéreux pour que les opérateurs l’évaluent avant de s’y lancer.