James Damore, un ex-ingénieur chez Google, qui a été licencié en août après avoir publié le mémo d’un tableau de bord interne de Google affirmant que les femmes ne sont pas représentées dans les secteurs de la technologie de manière égale aux hommes parce qu’elles sont biologiquement moins capables d’ingénierie qu’eux, a intenté un recours contre l’entreprise à la Cour Suprême de Santa Clara en Californie du Nord.
Selon ses dires : Google discriminerait injustement les hommes blancs dont les opinions politiques sont impopulaires sur le lieu de travail.
Damore a été rejoint par un autre ancien ingénieur de Google nommé David Gudeman, qui a travaillé pendant 3 ans sur un moteur de recherche pour Google. Selon le profil LinkedIn de Gudeman, il aurait quitté l’entreprise en décembre 2016 et s’est installé à son compte depuis.
Le procès, intenté par Dhillon Law Group, vise à représenter tous les employés de Google qui ont été discriminés en raison de leurs « opinions politiques conservatrices selon la perception de Google », en raison de « leur sexe masculin par Google » et « en raison de leur race caucasienne par Google ».
Ils reprochent à Google de cibler, maltraiter, punir et licencier systématiquement les employés qui ont « exprimé des opinions divergentes de la majorité des employés de Google sur des sujets politiques soulevés sur le lieu de travail ou liés aux politiques d’emploi et aux activités de Google, telles que la diversité, la politique de “diversité” dans le recrutement, la “sensibilité au biais” ou la “justice sociale” … »
Selon Damore, Google emploie des « quotas d’embauche illégaux pour remplir les pourcentages désirés de femmes et de candidats issus des minorités, l’entreprise persécute ouvertement les directeurs des unités commerciales qui ne respectent pas leurs quotas – dénigrant ouvertement les employés masculins et blancs ».
La plainte ajoute que Damore, Gudeman et « les autres membres de la classe » ont été « ostracisés, rabaissés et punis pour leurs opinions politiques hétérodoxes, et pour le péché supplémentaire de leurs circonstances de naissance : être Caucasiens et/ou des hommes ».
Les plaignants cherchent à obtenir des dédommagements monétaires, non monétaires et coercitifs.
Beaucoup dans la Silicon Valley ont été scandalisés que Google n’ait pas agi encore plus rapidement pour mettre fin aux fonctions de Damore. Ailleurs, plusieurs se sont demandé si ce licenciement aurait un effet dissuasif sur la capacité des employés à discuter ouvertement de leurs points de vue.
Google a déclaré avoir renvoyé Damore pour avoir violé son code de conduite et prôné « des stéréotypes sexuels préjudiciables sur notre lieu de travail ». Damore a quant à lui entamé une sorte de tournée de presse, dénonçant l’entreprise pour sa fermeté.
Cette nouvelle plainte n’est pas la seule contre l’entreprise. En septembre, trois anciennes employées de Google ont poursuivi la société, affirmant qu’elle était discriminatoire à l’égard des femmes. Selon la plainte, Google paierait les femmes moins que les hommes et ceci à tous les niveaux de l’entreprise, elle leur attribue moins de projets et leur offre moins de possibilités d’évolution.