Samsung a commencé l’année en présentant son dernier processeur de smartphone personnalisé, révélant ainsi une partie de ce que nous pourrions attendre de son prochain Galaxy S. Parmi les revendications habituelles de performances améliorées, il y a une intrigante rumeur sur l’utilisation de l’apprentissage automatique pour une détection faciale plus sophistiquée et une identification d’objet dans les images. Samsung ne détermine pas si l’IA est intégrée directement dans la conception de la puce ou si l’appareil est simplement mieux optimisé pour la gestion des tâches IA. La société identifie les « filtres de suivi faciaux réalistes ainsi qu’une sécurité renforcée lors du déverrouillage de l’appareil avec son visage » comme les principaux avantages de ce téléphone (ils seront sans doute déjà familiers à la plupart des utilisateurs en tant que caractéristiques majeures de l’iPhone X : animoji et Face ID).
L’Exynos 9 Series 9810, pour lui donner son titre complet, figurera presque certainement au cœur du prochain Galaxy S9. Ce dernier est construit autour de l’architecture dominante parmi les téléphones Android : quatre processeurs de performance, atteignant maintenant des vitesses allant jusqu’à 2,9 GHz, et quatre processeurs d’efficacité pour prolonger la vie de la batterie lorsque moins de puissance est nécessaire. Samsung a probablement basé ses conceptions sur le Cortex-A75 et le Cortex-A55 annoncés par ARM au milieu de l’année dernière, qui ont tous deux mis l’accent sur l’amélioration et l’accélération des processus d’apprentissage automatique et de réalité augmentée et virtuelle.
Plus de puissance, plus d’efficacité, plus de similitudes avec l’iPhone ?
Construit en utilisant la technologie 10nm de deuxième génération de Samsung, l’Exynos 9810 promet d’être extrêmement économe en énergie, Samsung clame ainsi un doublement de la performance single-core et une amélioration de 40% des scénarios multi-core. La puce disposera également d’une unité de traitement sécurisée distincte pour la manipulation de données personnelles et biométriques sensibles (telles que les scans faciaux, de l’iris et des empreintes digitales).
Le modem à l’intérieur de cette nouvelle puce est parmi les premiers à prendre en charge l’agrégation à six porteurs, ce qui signifie une vitesse maximale LTE théorique de 1,2 Gbit/s, en hausse par rapport au record de 1 Gbit/s de l’an dernier. Samsung promet également une « photographie hors champ en temps réel », un enregistrement vidéo allant jusqu’à 120 images par seconde en résolution Ultra HD (c’est-à-dire 4K) et une meilleure stabilisation lors de la capture d’images et de vidéos. De telles fonctionnalités ne sont généralement pas garanties pour un appareil, mais étant donné que le développement des puces Exynos de Samsung est étroitement lié à la cadence de sortie du Galaxy S, nous pouvons probablement être plus confiants que d’habitude.
Le facteur le plus compliqué pour Samsung est son usage répété des puces de Qualcomm dans certains pays, ce qui, dans le cas du Galaxy S9, signifiera probablement que la société s’appuiera sur le Snapdragon 845 aux côtés de sa dernière Exynos. Au fur et à mesure que le processeur de chaque entreprise devient plus sophistiqué et adapté à des applications particulières, cela peut conduire à une fragmentation des fonctionnalités et des capacités des produits de Samsung. Nous en saurons plus dans les semaines à venir, alors que les spécifications du Galaxy S9 commencent à prendre forme. Pour l’instant, nous savons que l’Exynos 9810 a une liste étendue de nouveaux ajouts et est, selon Samsung, déjà en train d’être produite massivement.