Un flot continu de curieux et de croyants a visité la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec qui accueillait la relique de saint François Xavier.
La relique est constituée de la main et de l’avant-bras droit du patron des missions catholiques, son état a été qualifié d’exceptionnel étant donné ses 466 ans.
Après avoir été exposée à Rome depuis 1614 à l’église du Gesù, la relique effectue un pèlerinage dans 14 villes canadiennes. Son deuxième arrêt au Québec sera à Montréal du 28 au 30 janvier.
Le corps du jésuite est considéré « incorruptible », soit résistant à la décomposition, comme une centaine d’autres dépouilles dans la religion catholique.
François Xavier est né en Navarre (Espagne d’aujourd’hui) en 1506. Il est parti pour Goa en Inde à 35 ans avant de s’aventurer au Japon et en Chine où il est mort en décembre 1552. Son corps avait d’abord été enterré sur une plage chinoise avant d’être exhumé deux fois et enterré à Goa où il est exposé au public une fois tous les 10 ans. Le bras droit a été sectionné en 1614 et ramené à Rome par un jésuite.
Comment expliquer alors ce phénomène de corps de saints dits « incorruptibles » ? Une équipe de scientifiques italiens a tenté de répondre à cette question à la fin des années 80.
Le pathologiste Gino Fornaciari et ses équipes ont inspecté des corps d’incorruptibles et ont découvert que plusieurs d’entre eux avaient été momifiés en utilisant du lin et des herbes. Certains avaient carrément été vidés de leurs organes. Tandis que d’autres avaient simplement été maintenus en bon état de conservation grâce au sol alcalin de cryptes sous les églises.
Pour Angèle Régnier, du Catholic Christian Outreach, organisme d’Ottawa qui supervise la tournée. Cela importe peu et la relique de saint François Xavier relève de l’anormal. « Il a été enterré trois fois, parfois très mal, sur la plage simplement », dit-elle. « Son corps se serait davantage détérioré normalement. Les corps incorruptibles, ça existe dans notre foi. J’y crois. »