Le rapport « Planète vivante » du WWF alerte sur la disparition de plus de la moitié des vertébrés au cours de ces 40 dernières années. Il faut agir !
Les chiffres du rapport « Planète vivante » du WWF sont particulièrement alarmants. De 1970 à 2012, en 42 ans, les populations de vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens et reptiles) dans le monde ont fondu de 58 % ! Selon l’ONG, cela correspond à un déclin moyen de 2 % par an. À ce rythme, les populations animales auront diminué de 67 % en 2020 par rapport à 1970, « cela serait alors les deux tiers du vivant qui auront disparu, ce qui matérialisera la 6e extinction des espèces », prévient Pascal Canfin, le directeur général du WWF France.
Selon le WWF, les espèces les plus touchées sont celles qui vivent en eau douce. Elles ont perdu 81 % de leurs effectifs depuis 1970 et pourraient bientôt disparaître. « Ce sont principalement les zones humides, les marais, marécages ou prairies humides qui disparaissent », explique Arnaud Gauffier, le responsable agriculture et alimentation au WWF France. Ces zones improductives du point de vue agricole sont très souvent artificialisées dans les pays développés, drainées et déboisées pour planter des cultures agricoles dans les pays en développement.
Avec une diminution de leur population de 38 % depuis 1970, les animaux terrestres souffrent de la perte d’habitats et de la surexploitation de certaines espèces, par exemple les éléphants d’Afrique qui ont vu leurs zones d’habitation fondre sous la pression urbaine. La destruction des milieux naturels dans lesquels vivent les animaux est directement due à l’homme, soit indirectement au changement climatique qui commence à avoir des effets dévastateurs sur certaines espèces.
Les espèces marines ne sont pas à l’abri avec une diminution de 36 % de leurs populations, principalement à cause de la surexploitation des stocks de poissons.
« L’espèce humaine se sent à part des autres espèces. Mais la réalité est que nous faisons partie de cet écosystème global. Si ce socle disparaît, cela nous impactera » prévient Pascal Canfin. C’est pour cette raison que le rapport du WWF appelle à agir. La bonne nouvelle est que l’empreinte écologique des pays de l’OCDE a baissé de 5 % entre 1985 et 2012. « Cela prouve que si des millions de personnes additionnent leurs petits gestes, nous avons ensemble une capacité de transformation immense », commente Pascal Canfin.