Depuis que Google a discrètement modifié ses conditions d’utilisations, les annonceurs peuvent accéder aux données personnelles des titulaires d’un compte Google.
Auparavant, les conditions d’utilisations de Google indiquaient que « le recoupement d’informations en provenance de cookies DoubleClick avec des informations permettant de vous identifier » n’était possible « qu’avec votre accord explicite ». Mais depuis un discret changement intervenu en juin dernier, le nouveau texte dit que « votre activité sur d’autres sites et dans d’autres applications peut être associée à vos informations personnelles dans le but d’améliorer les services Google et les annonces diffusées par Google ».
En clair, les annonceurs ont accès aux données personnelles des utilisateurs Google depuis cette modification des conditions d’utilisation.
Qu’est-ce que cette modification change ? Simplement que les annonceurs ont désormais accès à des données personnelles des utilisateurs Google comme leur nom, leur numéro de téléphone, leurs recherches, leur historique de positions, etc. Toutes ses informations sont bien évidemment très utiles pour accroitre le ciblage publicitaire.
Google souligne que le croisement de ces données n’est pas automatique, il doit être accepté par l’utilisateur (« opt-in »). Bien évidemment que la firme californienne va tout faire pour que les utilisateurs cochent cette fameuse case.
Si vous voulez savoir si vos données personnelles sont accessibles à DoubleClick, la régie publicitaire de Google, il faut aller sur le page « Commande relatives à l’activité » et inspecter la rubrique « Activité sur le web et les applications ». Vous trouverez une option relative à « l’historique de navigation Chrome » et « l’historique de vos activités sur les sites web et les applications ». Ces cases doivent être décochées pour ne pas devenir une victime de DoubleClick.
Il est à noter que Google n’est pas le seul groupe à vouloir décloisonner ses bases de données. Facebook a tenté d’en faire de même entre sa régie publicitaire et la messagerie WhatsApp. Le problème est que le transfert n’était pas optionnel et que l’autorité de protection des données personnelles allemande a mis son véto à la fusion des bases de données.