C’est pour protester contre la suppression de 5 000 emplois prévue par la direction de SFR que deux syndicats appellent à une journée de grève ce mardi 6 septembre.
C’est à la fin juillet que SFR a fait part de son intention de biffer plus de 5 000 emplois, soit près d’un tiers des effectifs de l’opérateur. Soucieux d’aboutir à une mise en œuvre rapide de ce plan, la direction a multiplié les rencontres avec les syndicats. C’est ainsi que les deux syndicats majoritaires, l’UNSA et la CFDT, ont donné leur feu vert. Mais tous les syndicats ne sont pas du même avis.
C’est pour cette raison que la CGT et la CFE-CGC ont appelé les salariés de SFR à « une journée nationale d’action unitaire et de grève » ce mardi 6 septembre pour protester contre les 5 000 suppressions d’emplois prévues par la direction de l’opérateur. Les deux organisations ne veulent pas seulement protester contre le plan présenté, elles envisagent aussi d’aller devant la justice pour tenter de faire suspendre sa mise en application.
Alors que la direction de SFR souligne que les négociations se sont déroulées avec les instances représentatives des salariés, la CGT et la CFE-CGC estiment avoir été tenues à l’écart de ces discussions. Michel Combes, le président de SFR, a aussi rappelé que « Nos concurrents ont pris des mesures pour mettre l’emploi au niveau de leurs besoins. Pour différentes raisons, cela n’a jamais été fait chez SFR ».
Une grève pour sensibiliser les abonnés
Pour justifier son action, la CGT explique son intention de vouloir aussi défendre la qualité des services rendus aux clients de l’opérateur. Même s’il s’agit de sensibiliser les abonnés de SFR, il n’est pas certain que procéder à des interruptions de réseau durant cette journée de mobilisation va faire plaisir aux utilisateurs.
Il est à noter que ce mouvement de grève intervient au lendemain de l’annonce de l’offre publique d’échange d’actions SFR contre des actions de sa maison-mère, Altice. Cette opération vise à prendre le contrôle total de l’opérateur.