Les joueurs à Pokémon Go qui habitent la commune de Bressolles auront de la peine à trouver des créatures virtuelles maintenant que son maire a décidé de les bannir.
Tel un véritable raz-de-marée, le jeu Pokémon Go a envahi de très nombreux smartphones alors que les créatures virtuelles peuvent déambuler pratiquement n’importe où. Vu l’argent drainé par le jeu, certains se débrouillent pour profiter de cet engouement, comme le parc Walibi de Wavre. C’est tout le contraire pour d’autres qui font interdire le jeu.
C’est par exemple par crainte que les États-Unis puissent espionner ses ressortissants que l’Iran a purement et simplement interdit Pokémon Go sur tout son territoire. De son côté, le ministère de la Défense américain a instauré des limites à l’utilisation du jeu, comme l’interdiction pour tous les employés du Pentagone d’installer l’application sur leurs smartphones professionnels. En raison des dangers encourus, plusieurs installations militaires américaines ont également prévenu leurs employés des dangers de jouer à Pokémon Go sur les bases, notamment à proximité des pistes d’envol des avions de chasse. Des sites tels que le camp d’extermination d’Auschwitz, le mémorial de la Shoah à Berlin, le mémorial d’Hiroshima ou encore l’ossuaire de Douaumont ont aussi banni le jeu, par respect au recueil de ces lieux historiques. Mais alors, qu’est-ce qui a poussé la commune de Bressolles à bannir Pokémon Go ?
Le maire de Bressolles a décidé de bannir Pokémon Go
Située à une trentaine de kilomètres à l’est de Lyon, la commune de Bressolles n’est pas située en Iran. Elle n’abrite pas non plus une base de chasseurs ni un lieu hautement commémoratif de la première ou seconde guerre mondiale. Pourtant, le maire de cette petite commune de l’Ain a publié un arrêté interdisant « l’implantation de Pokémon sur la commune ». Pourquoi ?
C’est Le Progrès qui rapporte que Fabrice Beauvois a pris cette décision en évoquant le danger représenté par le jeu. L’élu point notamment du doigt le danger suscité « par l’inattention des piétons et des conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone ». Il affirme également que « cette situation peut favoriser, en soirée et la nuit, la constitution de groupes dont il convient de prévenir l’émergence ». Il souligne également qu’il appartient à l’autorité municipale de prévenir « la propagation contagieuse et anarchique du phénomène […] l’addiction dangereuse que représente ce jeu vis-à-vis des jeunes populations ».
Cette interdiction de Pokémon Go dans la commune de Bressolles ne signifie pas pour autant que les joueurs à Pokémon Go seront verbalisés. L’arrêté du maire a en effet été adressé à Niantic, l’éditeur du jeu, pour que les créatures virtuelles soient bannies de la commune.