L’autorité de la concurrence russe estime que Google abuse de la position dominante d’Android. C’est pour cette raison que le groupe californien a été condamné à 6 millions d’euros d’amende.
Cela fait maintenant plusieurs années que l’Europe se penche sur le possible abus de position dominante de Google avec des enquêtes qui ont abouti à plusieurs communications des griefs de la part de Bruxelles, une démarche officielle qui vise à formuler les reproches faits à la firme de Mountain View. Les nombreuses actions menées par l’Union européenne ne doivent surtout pas cacher le fait que d’autres pays sont aussi en guerre contre le géant californien, notamment la Russie.
Sous la pression d’Yandex, l’autorité russe de la concurrence s’est également penchée sur le possible abus de position dominante de Google, plus particulièrement de son système d’exploitation mobile Android. En septembre dernier, le Service fédéral anti-monopole russe avait d’ailleurs reconnu Google coupable. L’entreprise avait reçu un délai de 1 mois pour se mettre en conformité.
Les arguments de Google n’ont pas convaincu la Russie
Face aux accusations du Service fédéral anti-monopole russe, la position de Google est restée inflexible, à savoir que les utilisateurs étaient libres d’avoir recours à ses services ou non. Le fond de la question se situe pourtant à un autre niveau, au niveau des fabricants qui sont obligés de préinstaller les services de Google, et ne pas préinstaller des solutions concurrentes, sur les appareils Android.
C’est pour cette raison que le gendarme de la concurrence russe a décidé d’aller de l’avant en condamnant Google à une amende de 438 millions de roubles, soit environ 6 millions d’euros. En réponse à cette condamnation, la firme de Mountain View a réagi en déclarant qu’elle allait « analyser de près » la décision des autorités russes « avant de décider de ses prochaines actions ». « En attendant, nous continuons à discuter avec toutes les parties concernées pour aider les consommateurs, les fabricants et les développeurs à profiter au maximum d’Android en Russie », a encore précisé Google.