Plus d’une centaine de designers qui n’ont rien à voir avec Apple ont fait part de leur soutien à la marque à la pomme dans sa bataille des brevets face à Samsung.
Est-ce qu’Apple va trop loin dans sa guerre des brevets contre Samsung ? C’est ce que certains tribunaux commencent à estimer en donnant tort à la marque à la pomme. C’est aussi pour cette raison que le géant sud-coréen a saisi la Cour suprême des États-Unis pour trancher sur les 548 millions de dollars infligés par un jury californien.
Le cœur de cette interminable bataille juridique concerne des violations de brevet concernant des brevets protégeant le design des smartphones. C’est cette créativité que plus d’une centaine de créateurs du monde de la mode et de l’industrie a décidé de soutenir avec un « amicus brief », une déclaration de soutien à la firme de Cupertino.
Avec des signataires aussi prestigieux que Calvin Klein, Nicolas Ghesquière (Louis Vuitton), Stefan Hans Sielaff (Bentley Motors), Dieter Rams (Braun), etc., ont déposé une déclaration plaidant en faveur d’Apple auprès de la haute cour de justice.
Les signataires ont précisé n’avoir aucun intérêt financier à soutenir Apple. Ils indiquent surtout que cette action vise à défendre une action qui touche « aux principes fondamentaux du design visuel ». Ils ont par exemple cité des précédents, comme la bouteille Coca-Cola, dont l’apparence fait partie intégrante de la valeur du produit. « L’histoire du design industriel et l’expérience des industries les plus rentables des États-Unis démontrent que le design visuel d’un produit devient le produit lui-même dans l’esprit des consommateurs », expliquent les designers.
Tout le monde ne soutient pas Apple
Si plus d’une centaine de designers soutient Apple dans sa démarche contre Samsung, cela ne signifie pas pour autant que tout le monde soutient la marque à la pomme. Google, Facebook, eBay, Dell ou encore Hewlett-Packard estiment de leur côté que donner raison à la firme de Cupertino entrainerait « des conséquences absurdes et un impact dévastateur sur les entreprises (…) qui dépensent des milliards de dollars chaque année en recherche et développement ».
Selon eux, accorder le remboursement de la totalité du chiffre d’affaires généré au détenteur d’un brevet qui a été enfreint pour une partie relativement réduite du produit « est hors de proportion avec l’importance du design et hors des réalités économiques ».