Cela fait 20 ans que Dolly est née, une brebis qui a été le premier mammifère né par technique de clonage. Où en est-on aujourd’hui au niveau du clonage ?
Née le 5 juillet 1996, il y a 20 ans, Dolly est certainement la plus célèbre des brebis. Elle était le fruit d’une expérience réalisée par l’institut Roslin d’Édimbourg, le premier mammifère né par technique de clonage.
Dolly a été euthanasiée en 2003, à l’âge de six ans et demi. Elle souffrait d’arthrite et d’une tumeur pulmonaire résultante à un virus commun chez les moutons. Ses cellules ont aussi subi un vieillissement prématuré.
Bien qu’ayant soulevé une vive polémique en raison de l’éventuelle application du procédé à l’être humain, le clonage est une technique qui a continué à être pratiquée. Debbie, Denise, Dianna et Daisy en sont la preuve vivante, des brebis clonées à partir du patrimoine génétique de Dolly.
Une technique qui n’est pas 100 % exacte
Qui dit clonage, dit copie 100 % conforme. En réalité, cette affirmation n’est pas véritablement vraie dans le cas du clonage d’un être vivant. Des différences existent en raison de la technique utilisée.
La technique en question consiste à utiliser une cellule somatique qui est placée dans un ovule non fécondé dont le noyau a été préalablement retiré. Grâce à l’apport d’impulsions électriques réalisées en laboratoire, la cellule adulte et l’ovule fusionnent. Dans le cas de Dolly, 227 fusions ont permis d’obtenir 29 embryons qui ont été implantés dans treize mères porteuses. Seul un embryon a donné une naissance.
Parce qu’un être vivant hérite du patrimoine génétique présent dans l’ADN nucléaire, mais aussi de celui de l’ADN mitochondrial de l’ovule porteur, l’animal cloné est certes très ressemblant à l’original, mais pas 100 % identique. Les individus clonés possèdent donc d’infimes différences.
Dolly a dû être euthanasiée à l’âge de six ans et demi, alors qu’un mouton peut normalement vivre une dizaine d’années. Est-ce que son vieillissement prématuré était lié à son clonage ? Le fait que Debbie, Denise, Dianna et Daisy soient aujourd’hui âgées de neuf ans démontre que non.
En fait, le vieillissement rapide de ses cellules pourrait être lié au fait que la cellule ayant permis son clonage était issue d’une brebis déjà âgée de six ans. Ses maladies pourraient également trouver une explication au niveau de l’ADN mitochondrial. Les quatre clones viables ne partagent que l’ADN nucléaire de Dolly et permettent d’appuyer ces hypothèses.
Des brebis, mais aussi des vaches, des lapins, des souris… mais pas à l’homme
Les brebis ne sont pas les seuls animaux à avoir été clonés. Plusieurs espèces animales ont déjà été reproduites en utilisant la technique du clonage. Il s’agit par exemple des vaches, des souris, des lapins, des singes, des chiens, des porcs, des chevaux, des grenouilles et même des mouches.
Essentiellement pour des raisons éthiques, la technique du clonage n’est pour le moment pas appliquée à l’homme. On peut se poser la question de savoir jusqu’à quand les scientifiques vont résister à ne pas faire d’expérience avec les humains.
«la technique du clonage n’est pour le moment pas appliquée à l’homme. On peut se poser la question de savoir jusqu’à quand les scientifiques vont résister à ne pas faire d’expérience avec les humains.»
Une brève recherche sur Google vous aurait permis de corriger votre travail journalistique : la technique de clonage humain existe depuis 2013, mise au point et confirmée aux états unis, et a fait l’objet de nombreuses polémiques éthiques évidemment …