Pour une installation non désirée de Windows 10, un tribunal condamne Microsoft à payer 10 000 dollars à une plaignante. Pas de recours en vue.
Depuis le lancement de Windows 10 en juillet 2015, Microsoft impose un véritable forcing pour que les utilisateurs adoptent au plus vite son nouveau système d’exploitation.
Cette attitude s’explique simplement par le fait que l’objectif de l’éditeur de Redmond est que plus d’un milliard de machines soient équipées en 2018.
C’est pour cette raison que Microsoft est régulièrement au cœur de la polémique avec Windows 10, essentiellement pour la manière dont la mise à jour est « imposée ».
Il faut dire que la firme californienne modifie constamment ses conditions afin d’inciter tous les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8 à passer à Windows 10. La gratuité de cette mise à jour est d’ailleurs prévue pour douze mois après son lancement, c’est-à-dire jusqu’en juillet 2016.
C’est dans ce contexte que l’ordinateur de Teri Goldstein s’est mis à jour. Comme tous les professionnels du secteur, cette Californienne propriétaire d’une agence de voyages possède un ordinateur pour travailler, une machine éligible à la mise à niveau vers Windows 10.
Selon ses dires, du jour au lendemain, sans qu’elle l’ait souhaité, son ordinateur a téléchargé et installé le nouveau système d’exploitation. Plus grave, le processus d’installation du nouvel OS plante lamentablement. Pire, le service client de Microsoft est incapable de résoudre son problème rapidement.
Une action en justice contre la mise à jour non désirée vers Windows 10
C’est au bout de son calvaire que Teri Goldstein a décidé d’intenter une action en justice contre Microsoft pour cette mise à jour non désirée vers Windows 10.
Dans sa plainte, sa principale plainte est d’ordre financier avec des dommages et intérêts pour payer le remplacement de son ordinateur et le manque à gagner provoqué par l’indisponibilité de son outil de travail pendant plusieurs jours.
La Cour vient de trancher l’affaire en condamnant Microsoft à payer 10 000 dollars d’amende. Condamné en première instance, la firme de Redmond a commencé par faire appel avant de finalement y renoncer.
Selon un des porte-paroles de l’entreprise, c’est « pour éviter des dépenses inutiles, des actions juridiques plus poussées et donc, plus longues » que le géant a décidé d’abdiquer et de verser 10 000 dollars à Teri Goldstein en dédommagement des préjudices qu’elle a subis.
Une action en justice qui en annonce d’autres ?
L’action en justice gagnée par Teri Goldstein pourrait donner des idées à d’autres personnes mécontentes d’avoir été forcées de passer à Windows 10 au cours d’une migration involontaire ayant occasionné des pannes ou des dysfonctionnements avérés.
Comme la mise à jour est devenue « recommandée » au lieu de « optionnel » depuis le 1er février dernier, de nombreuses autres personnes ont dû faire face à une installation pas véritablement souhaitée. La menace pourrait être grande pour Microsoft vu que les actions collectives sont monnaie courante aux États-Unis.
Pour tous les utilisateurs qui ont peur de cliquer là où il ne faut pas et que ça lance l’installation de Windows 10, il est bon de rappeler que la gratuité de la mise à niveau se termine normalement le 29 juillet 2016.
Au-delà de cette date, la pression devrait logiquement être moins forte… sauf si Microsoft change encore une fois de stratégie pour continuer à inciter les utilisateurs à migrer.