Cela fait depuis juillet 2015 que le rover Opportunity explore la Marathon Valley. Maintenant que l’engin est arrivé à l’extrémité ouest de cette vallée, il va bientôt définitivement l’abandonner pour passer à autre chose. Cette autre chose sera bien évidemment une autre région de Mars.
C’est parce que le satellite Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a cartographié ce qui semblait être des minéraux argileux lié à la présence d’eau dans cette zone occidentale du Endeavour Crater que le rover Opportunity a été dirigé vers ce secteur. Comme la distance parcourue depuis son arrivée sur Mars en janvier 2004 pour atteindre cette région correspond à la distance d’un marathon, c’est pour cette raison que cette vallée orientée d’est en ouest a été baptisée Marathon Valley.
Depuis le fond de l’Endeavour Crater, le rover a parcouru près de 14 miles (22 kilomètres) pour atteindre son bord tout en enquêtant sur la manière dont l’eau a modifié les roches martiennes. La Marathon Valley a été riche en découvertes fructueuses. « Nous achevons nos dernières activités dans la Marathon Valley avant longtemps. Nous allons en sortir en longeant la paroi sud de la vallée, puis en mettant le cap au sud-est », a expliqué Steve Squyres, le chercheur principal en charge de la mission Opportunity à la Cornell University.
Une collaboration entre MRO et Opportunity
Comme l’explique Steve Squyres, les roches examinées par Opportunity ont tout d’abord été identifiées par le MRO en orbite. « Ce que nous faisons habituellement pour enquêter sur la matière qui a attiré notre attention, c’est de trouver une exposition de la substance, puis d’utiliser le RAT ». En résumé, le rover est envoyé pour examiner de plus près ce que le satellite a permis de détecter depuis son orbite.
Une fois sur place, le rover utilise le RAT (Rock Abrasion Tool), son outil d’abrasion, pour ensuite prélever le matériau pour l’analyser. « Ce que nous ne savions pas jusqu’à être assez près, c’est le genre de roche. Il n’y a pas de roc assez solide pour ne pas être moulu par le RAT », précise le scientifique de la NASA. Pour atteindre la roche-mère, le rover commence par gratter le matériau rougeâtre de la surface avec une roue.
C’est en procédant de la sorte qu’Opportunity a pu détecter des teneurs en soufre plus élevées que nulle part ailleurs sur Mars. Il s’agit d’une preuve solide que ces zones possèdent beaucoup de sulfates de magnésium. Il s’agit de quelque chose à laquelle on s’attend lorsqu’il y a eu de l’eau. « Ces fractures qui traversent la roche forment des conduits par lesquels l’eau pourrait s’écouler en transportant des matières solubles, ce qui pourrait modifier la roche et créer les zones rouges que nous voyons ».
Au 14 juin, Opportunity a déjà parcouru 26,59 miles (42,79 kilomètres) depuis son arrivée sur la planète rouge. Pour plus d’information au sujet de ses rovers, la NASA propose un site dédié.