Deux jours après un premier essai de déploiement du module gonflable expérimental à la Station Spatiale Internationale (ISS), la deuxième tentative, qui a eu lieu le 28 mai, s’est couronnée de succès.
BEAM : 16 mètres carrés pour accueillir les astronautes
Le Bigelow Expandable Activity Module (BEAM) est le pionnier d’une nouvelle génération d’habitats destinés à accueillir les explorateurs de l’espace. Lorsqu’il est gonflé, le BEAM est un ballon de 3,23 mètres de diamètres et 4 mètres de long et sa masse atteint 1,4 tonne.
C’est une technologie révolutionnaire puisque c’est un habitat beaucoup plus léger et moins encombrant, tout en offrant un espace de 16 mètres cube, ce qui équivaut à 4,5 fois son volume lorsqu’il est plié. Il pourrait permettre de dépasser certains obstacles dans le cadre d’expéditions vers la Lune ou encore la planète rouge.
Un contrat de 17,8 millions de dollars
Le créateur de cette petite chambre gonflable de l’espace est Bigelow Aerospace qui a procédé à la construction du module après avoir signé un contrat de 17,8 millions de dollars avec la NASA. Pour cela, l’équipe qui s’est chargée du projet a utilisé le matériau du Kevlar, un thermoplastique très résistant.
Le Kevlar compose plus précisément l’enveloppe de l’habitat et c’est ce qui aurait entravé la première tentative de gonflage du BEAM jeudi dernier.
En effet, le Bigelow Aerospace a évoqué le fait que le module est resté plié pendant trop longtemps, 15 mois au lieu de 5, ce qui a probablement eu un impact sur la souplesse de l’enveloppe.
Le BEAM subira une série de tests durant deux ans
Le BEAM est la composante principale d’une série d’expériences que la NASA conduira pendant deux ans pour tester les habitats gonflables. Après avoir pris sa place à l’ISS, ses performances seront mesurées et vérifiées, particulièrement en matière de résistance aux radiations solaires et cosmiques.
Le BEAM est censé protéger ses occupants de ces derniers ainsi que des températures extrêmes, des micrométéorites ou d’autres débris spatiaux. Les tests seront effectués par des astronautes de l’ISS qui entreront dans le BEAM une fois qu’il sera entièrement installé, puis y retourneront à plusieurs reprises.
Tout au long des deux ans que l’expérience durera, ils jugeront son état en se basant sur les données récoltées par ses propres capteurs. [VIDÉO]