Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors est en pleine tourmente depuis que l’affaire de sa fraude sur les performances énergétiques de certains modèles de la marque a éclaté au grand jour. C’est au mois d’avril qu’il a été révélé que le constructeur a falsifié les données d’une partie de ses véhicules.
Concrètement, Mitsubishi Motors utilisait une méthode non conforme à la législation japonaise pour présenter des taux de consommation de carburant, un procédé pratiqué depuis 1991 dans le but de rendre les données plus favorables qu’elles ne l’étaient réellement. Selon le quotidien économique Nikkei, « plusieurs dizaines » de modèles seraient concernées par cette fraude. Il s’agit notamment du 4×4 hybride Outlander PHEV. Le constructeur a d’ailleurs confirmé que d’autres modèles sont concernés par ces manipulations de données.
Pour l’heure, le nombre de véhicules concernés par cette fraude n’est pas encore connu. Selon les dires de Mitsubishi, le scandale devrait concerner 625 000 voitures de petit gabarit, fabriquées depuis 2013 et uniquement vendues au Japon. Ce nombre comprend 468 000 véhicules produits pour son partenaire Nissan.
C’est dans cette tourmente que l’on apprend que les n°1 et 2 de l’entreprise ont décidé d’abandonner le navire. Tetsuro Aikawa, le PDG de Mitsubishi Motors, vient d’annoncer qu’il quitterait ses fonctions le 24 juin prochain. Son adjoint démissionne également.
Suite à cette révélation, Mitsubishi Motors est en pleine crise avec la valeur de son action qui a perdu la moitié de sa valeur à la Bourse de Tokyo. Son avenir paraît désormais très sombre. Est-ce que le constructeur va pouvoir passer l’éponge ? Cela s’annonce très difficile.
Il suffit de prendre en considération tout le mal que Volkswagen a de tourner la page de son scandale pour imaginer qu’il en sera de même pour Mitsubishi Motors. La situation est d’autant plus problématique que le marché de l’automobile est hyper concurrentiel et qu’une telle fraude marque immanquablement l’esprit des clients.