Elon Musk est connu pour ses projets fous. Avec son entreprise SpaceX, il a voulu récupérer le premier étage de son lanceur Falcon 9. Désormais, c’est possible. Avec sa firme Tesla, il a voulu miser sur la fabrication de voitures électriques.
Aujourd’hui, avec le Model 3, il doit revoir drastiquement à la hausse ses chaînes de production. L’inévitable constat est que même si ses idées paraissaient très folles au départ, elles se réalisent toutes. Dès lors, que dire de l’Hyperloop, cette sorte de train qui circule dans un tube sous vide à près de 1200 km/h ?
À l’instar des autres idées folles d’Elon Musk, celle-ci a aussi avancé à grands pas. En deux ans et demi, les choses ont bien changé. Désormais, des centaines de personnes s’activent sur le projet.
Mieux encore, de nombreuses start-ups et universités planchent également sur la conception de prototypes. Avec un premier voyage d’essai à taille réelle qui pourrait se dérouler encore cette année, le projet Hyperloop n’a jamais été aussi proche de la réalité.
L’Hyperloop intéresse aussi la France
Alors que les Français possèdent le TGV comme train à grande vitesse, existerait-il un intérêt pour l’Hyperloop ? À première vue oui. Ce mercredi 11 mai, la SNCF a en effet investi dans Hyperloop One, la start-up qui prévoit justement de procéder à un premier voyage à taille réelle cette année. Cela démontre clairement l’intérêt qui existe pour cette technologie.
Il faut dire que pouvoir relier Paris à Marseille en seulement 40 minutes, sans quitter le plancher des vaches, a de quoi faire rêver. Il faut tout de même être conscient que l’exploitation de ce nouveau moyen de transport n’est pas pour aujourd’hui.
Pas un, mais plusieurs projets Hyperloop
En dévoilant un livre blanc de 57 pages intitulé « Hyperloop alpha », Elon Musk a décrit le mode de fonctionnement de ce nouveau mode de transport à très haute vitesse. Le principe de l’engin est simple. Il s’agit de propulser sur un coussin d’air une capsule dans un tube presque sous vide. Le plus important est que cette idée est open source, c’est-à-dire libre de droit.
De fait, il n’existe pas un projet Hyperloop, mais trois sont en concurrence : Hyperloop Transportation Technologies (HTT), Transpod et Hyperloop Technologies, qui vient de se rebaptiser Hyperloop One. C’est dans ce dernier que la SNCF a injecté de l’argent en étant l’un des neuf investisseurs d’une levée de fond de 80 millions de dollars.
Preuve supplémentaire qu’il existe un engouement européen pour l’Hyperloop, l’idée intéresse aussi la Slovaquie (https://www.linformatique.org/train-hyperloop-imagine-elon-musk-interesse-leurope.html). Pour relier Vienne, Bratislava et Budapest, un partenariat avait été annoncé le 11 mars avec HTT.
Un concours pour encourager les développements autour d’Hyperloop
Même si Elon Musk semble avoir lâché dans la nature l’Hyperloop en proposant l’idée en open source, le milliardaire garde un œil attentif sur les projets. Pour cela, il a prévu de construire un tube de test au Texas pour y organiser un concours annuel. Son but est que des entreprises et des universités travaillent sur des concepts fonctionnels.
Quelques mois après le lancement de ce concours, 120 équipes participent à la première édition de la compétition. Sur 120 équipes engagées, des étudiants du MIT remportent le premier prix. Le plus important étant que 22 équipes ont été présélectionnées pour donner vie à leur projet, c’est-à-dire aller jusqu’à la phase de test. [VIDÉO] [VIDÉO] [VIDÉO]