Lorsqu’Altice a racheté SFR, l’opérateur avait fait un certain nombre d’engagements à l’Autorité de la concurrence. L’une d’entre elles était la cession d’Outremer Télécom (OTM) afin d’éviter un monopole dans ce secteur. Alors que SRR (SFR Réunion).
Cette condition avait été imposée en raison du fait que SRR (SFR Réunion) représente 58% du marché de la téléphonie mobile à La Réunion et 57% à Mayotte alors qu’Outremer Télécom représente respectivement 11% et 41% du marché sur ces mêmes îles. Une situation de quasi-monopole qui ne laisse que des miettes à Orange. C’est pour cette raison que la cession d’OTM était un point primordial à l’autorisation de rachat de SFR par Altice.
Pour ne pas avoir respecté cet engagement, Altice vient de se faire taper sur les doigts par le gendarme des marchés. L’Autorité de la concurrence vient de mettre l’opérateur à l’amende en le condamnant à une amende de 15 millions d’euros. De plus, l’obligation de céder OTM subsiste. Dans l’engagement pris à l’époque, il est par ailleurs spécifié que l’opérateur doit préserver « la viabilité économique, la valeur marchande et la compétitivité de l’activité cédée » en entreprendre « ses meilleurs efforts pour éviter tout risque de perte de compétitivité de l’activité cédée […]ne pas mener d’actions sous sa propre responsabilité qui produiraient un effet négatif significatif sur la valeur, la gestion ou la compétitivité de l’activité cédée, ou qui pourraient altérer la nature et le périmètre de l’activité cédée, ou la stratégie commerciale de l’activité cédée ». En résumé, Altice ne doit rien faire pour mettre les bâtons dans les roues d’un repreneur… un concurrent.
À ce qui se murmure, Free serait sur les rangs pour reprendre OTM. Si cela se confirme, cela pourrait mettre à mal les perspectives d’Altice dans l’Océan Indien.