L’année dernière, la glace de l’Arctique avait battu un record avec une surface qui n’avait jamais été aussi basse avant le début de la fonte des neiges en 37 ans d’observation. Ce triste record n’a pas tenu longtemps vu qu’il a été battu cette année.
Selon la NASA et le Centre national de la neige et de la glace, l’étendue de glace dans l’Arctique a perdu 20 000 kilomètres carrés de glace par rapport à l’année dernière. Il s’agit bien évidemment d’un nouveau record.
« Je n’ai jamais vu un hiver si chaud et si fou en Arctique », a commenté Mark Serreze, le directeur du Centre national de la neige et de la glace. Il ajoute que « la chaleur revenait sans cesse ».
Pour expliquer cette déclaration, il suffit de savoir que les températures enregistrées au-dessus de l’océan Arctique entre décembre et février étaient 2 à 6 degrés Celsius au-dessus des normales saisonnières.
Pire, des températures au-dessus du point de congélation ont même été décelées au Pôle Nord ! C’est une preuve indéniable des effets que le réchauffement climatique produit sur l’Arctique. Il faut d’ailleurs ne pas oublier de dire que ce constat intervient après dix mois consécutifs de records de températures au niveau mondial.
Une partie de l’explication à ce record en Arctique pourrait être le phénomène El Nino qui a été particulièrement fort au cours de ces derniers mois. Issu de l’océan Pacifique, il a entraîné des températures plus douces sur plusieurs régions de l’Amérique du Nord.
Pourtant, les scientifiques ne croient pas vraiment que ce phénomène soit responsable de la fonte des glaces en Arctique.
Selon eux, la disparition de la glace dans les régions nordiques est avant tout liée aux changements climatiques qui interviennent plus au sud. Ils suggèrent que la diminution de la glace pourrait affecter le tracé du courant-jet, un courant d’air en haute altitude qui souffle de l’ouest vers l’est entre les 30e et 45e parallèles.
Il est encore bon de préciser que depuis qu’un satellite surveille la glace de l’Arctique depuis 1970, il s’avère que celle-ci fond en moyenne de 12% par décennie. À la différence du reste du globe, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite ! [VIDÉO]