Dans le meilleur des cas, un voyage Terre-Mars dure au minimum 5 mois aujourd’hui. La NASA pense que ce temps pourrait être raccourci à seulement 3 jours. Cela fait rêver !
Dans son dernier podcast de vulgarisation NASA 360, l’agence américaine a donné la parole au physicien Philip Lubin. Il explique qu’un petit vaisseau inhabité pourrait rejoindre la planète Mars en seulement 3 jours. Cela peut sembler incroyable alors qu’il faut compter au minimum 5 mois aujourd’hui pour parcourir cette distance.
Pour réaliser ce voyage si rapidement, il n’est pas nécessaire d’utiliser une technologie révolutionnaire. Le principe de la voile solaire, ou propulsion photonique est connu depuis longtemps. L’idée est simple. Il s’agit de transférer de l’énergie de la lumière à un objet, ce qui est possible en utilisant une voile solaire.
Après, sur le principe, c’est un peu comme un voilier. Mais au lieu de capturer le vent pour avancer, cette voile solaire capturera la lumière.
En fait, pour rendre encore plus efficace le système, Philip Lubin pousse à l’extrême le principe en imaginant qu’il soit possible d’utiliser des lasers émettant depuis la Terre pour faire avancer un vaisseau.
Il s’agirait d’installer un gigantesque laser en orbite autour de notre planète pour que son faisceau vise la voile solaire d’un vaisseau pour le faire avancer à une vitesse phénoménale.
Selon ses estimations, une sonde pourrait ainsi rejoindre Mars en 3 jours. Il suffirait de seulement 10 minutes pour qu’un tel vaisseau atteigne 26% de la vitesse de la lumière… ce qui est énorme par rapport à la vitesse maximum actuelle qui est de l’ordre de 0,01% de la vitesse de la lumière.
En fait, pour autant que cette technologie soit un jour mise au point, c’est Alpha du Centaure qui pourrait d’un coup se retrouver à une durée de voyage raisonnable. Cela serait véritablement la conquête de l’univers qui pourrait commencer.
Bien évidemment, la vitesse de déplacement et le temps de voyage ne seraient pas aussi extrêmes pour des voyages habités. Un vaisseau habité pourrait tout de même attendre Mars en un mois, ce qui serait déjà un énorme progrès.
En fait, le seul problème de cette technologie, ce n’est pas lancer un vaisseau, mais le freiner. Pour l’heure, aucune solution miracle n’a encore été trouvée pour satisfaire à cette problématique.