Comment réagir à la crise de confiance des utilisateurs européens ? Dropbox a décidé de proposer de stocker leurs données sur des serveurs installés en Allemagne. En plus de cette annonce, le service le stockage fait le point sur sa sécurité.
Depuis les révélations sur les pratiques de la NSA, la confiance dans les entreprises américaines est bien entamée. Pour rétablir cette confiance, la seule solution est de proposer des solutions adéquates. C’est ce que Dropbox a fait mercredi en annonçant que ses utilisateurs européens pourraient dorénavant stocker leurs données sur des serveurs installés en Allemagne. Pour son stockage européen, Dropbox n’a pas installé son propre centre de données. Au lieu de cela, il a noué un partenariat avec Amazon pour pouvoir utiliser ses Web Services.
Cette annonce n’est pas une réelle surprise vu que le service de stockage avait fait part de son intention d’offrir la possibilité de stocker des données en Europe en décembre dernier. L’offre est désormais effective, pas pour tout le monde, seulement pour ses clients professionnels.
En attendant que cette possibilité soit offerte à tous les utilisateurs, il faut espérer qu’elle contribue à restaurer un peu la confiance des utilisateurs alors que l’échec des négociations autour du Safe Harbor ne contribue pas à apaiser les craintes sur la situation actuelle.
Dropbox fait aussi un point sur sa sécurité
En plus de cette annonce, Dropbox a profité de l’occasion pour faire le point sur son offre en matière de sécurité. L’entreprise rappelle à ce sujet que la solidité de la chaine de sécurité repose sur son maillon le plus faible, une déclaration qui vise bien évidemment les mots de passe.
Le service mentionne que 95% des tentatives malveillantes sont automatiquement bloquées, mais aussi que moins de 1% des clients utilisent l’authentification à deux facteurs. Ce taux très faible incite Dropbox à recommander l’activation de cette option partout où c’est possible pour réduire les risques.
En plus de la double authentification, Dropbox rappelle que son service est aussi compatible avec le standard SAML (Security Assertion Markup Language), c’est-à-dire une authentification unique sous la forme d’un jeton de sécurité qui remplace le mot de passe.
Si l’entreprise insiste autant sur la sécurité, c’est parce qu’elle sait que le moindre piratage peut être néfaste pour sa réputation, ce qui se traduirait par une perte de confiance supplémentaire. C’est pour cela qu’elle insiste autant.