Après Sentinel-1A et Sentinel-2A, c’est Sentinel-3A qui a été lancé pour compléter le programme européen Copernicus. Le lancement s’est fait mardi.
Le programme européen Copernicus vise à surveiller le climat. La première pièce, le Sentinel-1A, a décollé le 3 avril 2014. Grâce à un radar à synthèse d’ouverture capable de voir à travers les nuages, sa mission est d’observer les terres et les mers pour détecter les effets du réchauffement climatique.
Le 23 juin 2015, le lancement de Sentinel-2A a doté le programme d’un outil de surveillance des zones côtières, des fleuves et des rivières, ainsi que l’utilisation des sols et la végétation. Mardi, le lancement de Sentinel-3A dote le dispositif d’un œil capable de mesurer la hauteur des grandes surfaces comme les océans et ses vagues, ou l’épaisseur de la banquise et des glaciers.
Comme l’explique le CNES, « le radiomètre des Sentinel-3 leur permettra de fournir quotidiennement les températures à la surface de notre planète avec une résolution d’un kilomètre au sol alors qu’un spectromètre sur 21 bandes renseignera sur la « couleur » des océans, indicatrice de la concentration en phytoplancton des eaux survolées ». Il sera aussi capable de déterminer la vitesse des vents.
C’est du cosmodrome de Plessetsk, en Russie, qu’une fusée Rockot a décollé avec le satellite Sentinel-3A à son bord. Le lancement a été diffusé en direct sur le site de l’ESA.
Le programme européen Copernicus va encore s’enrichir d’autres satellites. Le Sentinel-1B doit encore décoller cette année. Les futurs Sentinel-1C et Sentinel-1D sont aussi prévus pour les années à venir. Les Sentinel 4, 5 et 6 sont également prévus d’ici quelques années.
Il est bon de rappeler que les données collectées par les satellites Sentinel sont disponibles gratuitement sur le site PEPS (Plateforme d’exploitation des produits Sentinel). Elles sont destinées aux scientifiques et aux entreprises. [VIDÉO]