On sait que le réchauffement climatique est inéluctable. Ce que l’on ne sait pas encore, ce sont ses effets, notamment sur les territoires. Quels seront-ils ?
Le monde entier s’est mis d’accord pour éviter que le réchauffement climatique dépasse la limite des 2°C. Tout le monde en parle, il est donc inutile de revenir sur cette problématique où tout le monde doit faire des efforts à son échelle. Dès lors, pourquoi revenir sur ce sujet ? Parce qu’une étude vient de faire le lien entre les émissions de gaz à effet de serre et l’effet que cela a sur un territoire.
Des spécialistes en simulation et analyse climatique au consortium Ouranos sont arrivés à la conclusion qu’une augmentation d’une tératonne (1000 milliards de tonnes) de CO2 dans l’atmosphère se traduirait par un réchauffement mondial de la température de 1,7°C.
Le plus intéressant, c’est qu’ils ont aussi déterminé que ce réchauffement serait de 3°C au Québec, de 2,2°C en moyenne sur l’ensemble de la masse continentale du globe, de 1,4°C pour les superficies occupées par les océans. Dans leur étude, ce sont les régions de l’Arctique qui souffriraient le plus avec un réchauffement de l’ordre de 5°C.
À la différence des précédentes études qui liaient les émissions à un réchauffement global, cette étude s’attache donc à lier les émissions au réchauffement des territoires. Grâce aux résultats de cette étude, il est possible de savoir que les effets apparaitront plus rapidement dans certaines régions que d’autres, qu’ils y seront aussi plus marqués.
Sur la carte que les chercheurs ont réalisé, plus les zones sont rouges, plus elles sont soumises à un réchauffement supérieur à la moyenne. Respectivement, plus les zones sont bleus foncés, plus le réchauffement sera moins important que la moyenne.
On constate notamment que les océans se réchaufferont moins. C’est à la capacité thermique de l’eau, sa faculté de pouvoir absorber de la chaleur. Ce n’est pas qu’ils ne se réchauffent pas, c’est juste qu’ils le font plus lentement que les continents.