Cela fait quatre ans que Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload, fait tout son possible pour ne pas être extradé vers les États-Unis. Il vient de subir un premier revers vu que la justice néo-zélandaise a donné son feu vert.
À l’époque où le site MegaUpload était encore en ligne, il était le 13e site le plus populaire au monde et drainait 4% du trafic mondial. Selon certaines estimations, en 2010, Kim Dotcom, le fondateur, a gagné 42 millions de dollars. Ces chiffres sont impressionnants, d’autant plus impressionnants qu’ils ont été obtenus par une plateforme qui partageait des contenus illégaux.
C’est pour cela qu’en janvier 2011, la police néo-zélandaise a procédé à une spectaculaire intervention au luxueux domicile de Kim Dotcom, bien évidemment à la demande des autorités américaines. Concrètement, le département américain de la Justice et le FBI l’accusent d’être le pilier « d’un pillage en ligne à grande échelle ».
Depuis, les autorités américaines continuent leur forcing pour que Kim Dotcom, Kim Schmitz de son vrai nom soit extradé pour être jugé. Accusé occasionné 175 millions de dollars de manque à gagner pour les ayants droit, lui et ses associés sont passibles de 20 ans de prison.
Mais les choses ne sont pas si simples. Depuis son arrestation, Kim Dotcom est toujours en Nouvelle-Zélande. Il fait tout son possible pour ne pas être extradé vers les États-Unis… et cela marche. Enfin, cela marchait.
Dans une décision prononcée le 23 décembre, la justice néo-zélandaise a finalement autorisé son extradition : un premier revers pour le fondateur de MegaUpload. Cela ne signifie pas encore qu’il sera jugé aux États-Unis. En effet, il a 15 jours pour faire recourt, une action qu’il a bien évidemment immédiatement faite.
Dans sa décision, le juge Nevin Dawson a souligné qu’il existait « des preuves accablantes » justifiant l’extradition de Kim Dotcom. En clair, la situation de Kim Dotcom s’avère de plus en plus compliquée, même s’il lui reste encore des voies de recours. Une brèche vient d’être ouverte et il semble que cela ne soit plus qu’une question de temps avant qu’il soit réellement extradé. Poursuivre indéfiniment les procédures à des limites.