Un pirate informatique s’est fait pincer. Sa condamnation prévoir qu’il réalise une vidéo contre le piratage. Si celle-ci récolte plus de 200 000 vues, il n’aura pas à payer une amende.
Pendant huit ans, Jakub F. a partagé des contenus piratés jusqu’au jour où la police a débarqué chez lui. Alors que les entreprises lésées (Business Software Alliance, Microsoft, HBO, Sony Music ou encore Twentieh Century Fox » estimaient la totalité des dommages à environ 350 000 euros, le tribunal a préféré opté pour une sentence « alternative » avec l’accord de toutes les parties.
Alors que le pirate a été condamné à trois ans de probation, cette sentence est assortie d’une condition. Il doit réaliser une vidéo contre le piratage et faire en sorte qu’elle soit visionnée plus de 200 000 fois sur internet pour effacer en partie son ardoise.
C’est ainsi que le pirate tchèque crée le buzz en publiant une vidéo intitulée « L’histoire de mon piratage », une vidéo dont il est bien évidemment l’acteur principal. Elle a été mise en ligne le 22 novembre dernier.
Dans cette vidéo, il explique son histoire. « Je dois commencer ce site parce que, pendant huit ans, j’ai partagé des contenus piratés et on m’a attrapé. Je pensais que je ne faisais rien de mal. Je pensais que cela ne portait pas préjudice aux grandes compagnies. Je ne le faisais même pas pour l’argent, je le faisais pour m’amuser. »
Il n’oublie pas de mentionner le but de cette vidéo : « Si j’arrive à promouvoir mon histoire et si ma vidéo récolte au moins 200 000 vues, je ne ferai qu’une partie de ma sentence ». Concrètement, il n’aura pas à payer une fortune aux ayants droit.
Par contre, ses trois ans de probations resteront quoiqu’il arrive. De plus, tous les plaignants ne sont pas d’accord avec cette sentence alternative.
C’est le cas de l’Union antipiratage de République tchèque (CPU) qui estime avoir été lésé à hauteur de 3,7 millions de couronnes tchèques, soit 136 000 euros. [VIDÉO]
Est-ce que cette sentence à des vertus ?