C’est le chef de la communication de l’Élysée qui l’annonce : François Hollande va ouvrir un compte sur le réseau social Snapchat.
L’annonce du chef de la communication de l’Élysée, Gaspard Gantzer, que François Hollande s’apprête à donner un grand coup de jeune à sa communication n’est pas une surprise alors que les prochaines élections présidentielles se profilent déjà à l’horizon. C’est d’autant moins surprenant que les politiciens américains donnent l’exemple en investissant les réseaux sociaux.
Là où Gaspard Gantzer surprend, c’est lorsqu’il annonce que le président de la République va ouvrir un compte sur la messagerie éphémère Snapchat.
Un choix de Snapchat qui pose des questions
Si Facebook et Twitter sont parfaitement logiques, que dire de Snapchat, un réseau essentiellement utilisé pour échanger des selfies rigolards et éphémères entre adolescents. Il est peu probable que François Hollande va en faire de même.
En fait, le but n’est pas forcément d’utiliser Snapchat pour échanger avec untel ou untel, mais plutôt pour profiter de la fonction « Stories », des séquences vidéo qui disparaissent au bout de 24 heures, un format idéal pour une communication politique visible par une autre audience que par les canaux de communication habituels.
Suivre l’exemple américain
Comme le démontre la course à la Maison-Blanche, Snapchat est un outil de propagande utile pour toucher un public plus jeune, des électeurs qui voteront pour la première fois lors des prochaines présidentielles.
À l’instar d’Hillary Clinton qui a adopté tous les codes de la nouvelle génération pour son compte Snapchat, il s’agit de séduire cet électorat non pas en lui en présentant le discours habituel, mais plutôt en partageant avec lui les coulisses, l’intimité d’un candidat.
L’authenticité avant tout
De fait, l’utilisation de Snapchat faite par François Hollande devrait ressembler à l’utilisation qui en est faite par les politiciens américains. Il s’agira par exemple de montrer les coulisses de ses déplacements, des images authentiques qui doivent renforcer l’image du candidat.
En étant le premier politicien français à adopter Snapchat, en tout cas de ceux en vue pour les présidentielle, il dispose d’un avantage certain sur ses concurrents. Est-ce que cela va suffire à le faire réélire, ça, c’est une autre question.