En rachetant 11% de Telecom Italia, Xavier Niel devient le second investisseur dans l’opérateur derrière Vivendi. Que cherchent à faire les deux Français en Italie ?
Jusqu’en début d’année, la plus grande compagnie de téléphone de l’Italie était contrôlée par l’espagnol Telefonica et un groupe d’investisseurs financiers italiens. Sous l’impulsion de Marco Patuano a cherché à faire revivre l’entreprise en décidant de vendre des actifs pour réduire une dette qui s’élève à près de 27 milliards d’euros.
C’est à ce moment que Vincent Bolloré est arrivé, ou plutôt le groupe français Vivendi. Ce dernier est devenu le premier investisseur de Telecom Italia en détenant désormais 19% de l’opérateur.
Là-dessus, c’est au tour du milliardaire français Xavier Niel d’invertir 1,7 milliard d’euros dans l’entreprise italienne afin de contrôler désormais 11% de Telecom.
Alors que Vivendi et Xavier Niel contrôlent à eux deux 30% de l’opérateur, quelles sont leurs intentions ?
Pourquoi ces investissements ?
Bien avant que les deux investisseurs français prennent des parts dans Telecom Italia, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, avait déclaré que « l’entreprise italienne pourrait être une grande opportunité pour la consolidation européenne », indiquant ainsi que l’opérateur pourrait être la cible d’in rachat. C’est ainsi qu’il a longtemps été un candidat à une vague de fusions/acquisitions dans les télécommunications européennes. Mais cela ne sait pas fait, en tout cas pas encore.
Pour Vivendi, qui cherche à créer un groupe de médias d’envergure européenne, l’idée serait de profiter du fait que le plus grand opérateur de téléphonie mobile d’Italie est aussi le plus important fournisseur de haut débit du pays. De fait, son but pourrait être de profiter de synergies pour distribuer des séries TV et des films.
Pour Xavier Niel, le motif est plus vague. Mais comme le milliardaire investit dans les télécoms dans plusieurs pays, en France bien évidemment, mais aussi à Monaco, en Suisse, alors pourquoi pas l’Italie ?
En attendant, le régulateur du marché a examiné la démarche et, selon un responsable de l’organisme de surveillance, Vivendi et Xavier Niel peuvent agir de concert dans Telecom Italia. Si on ne sait pas encore sur quoi cela va déboucher, la seule chose qui est pour le moment certaine, c’est que Illiad ne fait pas partie du deal.