Est-ce que la redevance sera élargie aux box internet ? Il est encore trop tôt pour le dire. Pour l’heure, le débat est marqué par la divergence d’opinions de Fleur Pellerin et Axelle Lemaire.
Le débat sur la prochaine loi de finances va aborder le thème de la redevance audiovisuelle. À ce sujet, Fleur Pellerin, la ministre de la Culture, a émis l’idée de l’élargir aux box internet. Cette idée ne semble pas plaire à Axelle Lemaire, la secrétaire d’État au numérique.
Comme l’a rappelé la locataire de la rue de Valois à France Info, son idée serait de prendre en compte les nouveaux usages. Elle déclare ainsi que « Beaucoup de la consommation de la télévision passe par les box », une tendance qui ne devrait que s’accentuer dans les années à venir.
Alors qu’une idée était d’assujettir les propriétaires d’un ordinateur, d’un smartphone ou d’une tablette, sa nouvelle piste de réflexion serait d’assujettir également les possesseurs d’une box internet.
C’est en déclarant sur le plateau de l’Opinion, que cette mesure « concerne moins de 2% des foyers en France », qu’Axelle Lemaire a confirmé sa précédente déclaration où elle se déclarait « pas tellement favorable » à cette idée.
Elle attaque surtout en dénonçant que cette mesure toucherait « certainement les jeunes qui n’ont pas, ou ont fait le choix de ne pas avoir la télévision ».
En fait, cette passe d’armes reflète bien leur position respective, d’un côté la ministre de la Culture qui cherche à garantir la pérennité du financement de l’audiovisuel public et de l’autre la secrétaire d’État au Numérique qui ne veut surtout pas froisser les adeptes du digital habitué aux contenus gratuits.
Pourtant, en raison de la réduction progressive de la dotation de l’État, il faudra bien trouver des financements d’autant plus que France Télévisions et Radio France sont clairement favorables à un élargissement de l’assiette.
Alors que les perspectives des prochaines présidentielles se profilent à l’horizon, la solution la plus indolore, donc la moins impopulaire, sera certainement prise, ce qui risque de ne faire que repousser le problème du financement de la télévision publique à plus tard.