Le premier voyage d’êtres humains de prépare. Comme il va s’agir de vivre longtemps dans un espace confiné, la NASA mène des expériences d’isolement de longue durée. Une mission de 12 mois vient de commencer.
En matière de voyage dans l’espace, les séjours de six mois sont maitrisés, c’est typiquement la durée des séjours des astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Mais qu’en est-il pour des séjours de plus longue durée, par exemple pour se rendre sur Mars ?
C’est justement pour se préparer à ce genre de mission que la NASA mène différentes études depuis un certain temps déjà : le programme HI-SEAS (Hawaii Space Exploration Analog and Simulation).
Il s’agit d’enfermer des personnes dans un habitat exigu sur une pente nord aride du volcan Mauna Loa (Hawaii), pour tester leur cohabitation. Pour rendre l’expérience encore plus réaliste, les personnes participant à l’expérience doivent revêtir un scaphandre pour quitter le dôme. Comme il s’agit d’une simulation de vie sur Mars, ils ont aussi droit à une alimentation lyophilisée, un accès très limité à internet, et à une douche une fois par semaine.
La NASA a déjà mené deux expériences dans le cadre du programme HI-SEAS, une de 4 mois et une autre de 8 mois. Samedi, c’est une troisième expérience qui a commencé : de 12 mois.
C’est à 15h00 locale, 01h00 GMT, qu’un équipage de six personnes a été enfermé dans un dôme mesurant 36 pieds de diamètres sur 20 pieds de haut, soit 11 mètres de diamètre. Comme espace personnel, chacun a droit à une chambre avec un lit et un bureau.
Les personnes composant cette mission sont un pilote, un architecte, un médecin/journaliste et un agronome, tous américains, ainsi qu’un astrobiologiste français et un physicien allemand. L’équipage est composé de trois femmes et de trois hommes.
Sheyna Gifford, un des membres de l’équipage, décrit l’équipe comme « six personnes qui veulent changer le monde ».
Qui dit proximité, dit invariablement conflit. Justement, la précédente mission de 8 mois avait été source de conflits, sans que cela remette en cause la mission en elle-même. Tout peut devenir une source de conflit : l’accès à l’air frais, la nourriture, la vie privée, etc.
La NASA ne détaille pas les raisons des conflits survenus en raison de l’aspect confidentiel de ces données. Mais clairement, l’un des buts de ces missions est justement d’éviter les conflits, d0en minimiser les impacts, voire de les résoudre.
Les premiers résultats scientifiques de cette mission sont attendus à partir de son terme, c’est-à-dire dans une année.