C’est accidentellement dans le code source du site web créé pour le droit à l’oubli que Google a dévoilé des données normalement confidentielles.
En matière de droit à l’oubli, la stratégie de Google est de jouer la carte de la transparence. C’est pour cette raison que la firme de Mountain View propose un site spécialement consacré au droit à l’oubli.
Mais en fait, la réalité est que tout n’est pas affiché sur ce site…
Il est par exemple mentionné que 218 320 requêtes ont été enregistrées entre le 29 mai 2014 et le 23 mars 2015, que 101 461 d’entre elles ont obtenu un accord favorable, soit 46%.
Alors que 99 569 demandes concernaient des « informations privées et personnelles », Google précise que 728 demandes favorables avaient trait à des « crimes sérieux », 454 demandes favorables à des « figures publiques », 534 demandes approuvées concernaient la « politique » et 176 demandes acceptées touchaient la « protection de l’enfance ».
Il est aussi précisé que dans des pays tels que la France, les Pays-Bas, l’Allemagne ou le Portugal, les requêtes concernant des informations privées représentent 98% des demandes. Par contre, en Italie (85%), Roumanie (87%) et Hongrie (88%), ce genre de demandes est sous la barre des 90%.
Tout n’est toutefois pas affiché sur ce site. C’est dans le code source du site que The Guardian a découvert des informations cachées.
En l’occurrence, il s’agit d’un texte indiquant que « Moins de 5% des 220 000 requêtes individuelles adressées à Google pour retirer des liens de manière sélective des informations obtenues en ligne proviennent de criminels, de politiciens et de personnalités publiques », ce qui signifie que 95% des demandes émanent d’individus lambda.
Cette découverte pose bien évidemment la question des informations pertinentes que Google pourrait bien nous cacher.