Le projet européen HARWIN vise à développer de nouveaux matériaux pour fabriquer les fenêtres, notamment avec un souci d’économie d’énergie.
À l’heure actuelle, près de 40% de l’énergie consommée dans l’Union européenne sert au chauffage, au refroidissement et à l’éclairage des logements, ce qui se traduit bien évidemment par de grandes quantités d’émission d’oxyde de carbone. Pour améliorer cette situation, une solution consiste à agir sur les fenêtres, des sources de grandes déperditions énergétiques.
L’enjeu est énorme vu que seulement 15% des fenêtres d’Europe contiennent du verre à économie d’énergie.
C’est dans le but que les scientifiques développent de nouveaux matériaux pour des fenêtres que l’Union européenne finance le projet HARWIN (Harvesting solar energy with multifunctional glass-polymer windows), des matériaux qui doivent améliorer la conductivité thermique et la consommation énergétique, mais aussi réduire le poids du vitrage.
Pour atteindre ces objectifs, les scientifiques travaillent sur des matériaux composites en verre à polymère. Ils seront à même de réguler l’humidité, de réduire la conduction thermique et d’assurer une bonne isolation thermique, tout en garantissant une transparence et luminosité suffisante.
Les chercheurs ont déjà développé une structure de vitrage légère à base de verre laminé de 2 mm avec des polymères renforcés de verre en paillettes, mais aussi un matériau d’encadrement léger à base de polypropylène. D’autres réalisations, avec des films composites, proposent une transmission lumineuse de près de 95% et une meilleure rigidité, alors que du verre luminescent permet un changement de fréquence, ce qui transforme la lumière UV en lumière visible. Par ailleurs, le verre laminé en polybutyral de vinyle améliorera le degré de conductivité thermique des vitres.
Si les scientifiques ont déjà démontré que le vitrage laminé améliore la fonctionnalité des fenêtres, notamment au niveau de l’optique et des performances mécaniques, les propriétés d’isolation thermique et de poids doivent encore être améliorées.
Le but de ces nouveaux vitrages est bien évidemment de réduire la facture énergétique et, par la même occasion, de contribuer activement à la réduction du réchauffement climatique.